par María Josefina Arce

La région des Caraïbes de la Colombie présente des taux élevés de pauvreté, d'inégalité, de travail informel et d'analphabétisme. Les données officielles révèlent que six des dix départements les plus pauvres du pays sud-américain sont situés dans cette région.

Dans un rapport publié à la fin de l'année dernière, le département administratif national des statistiques a indiqué que La Guajira et Sucre, deux des sept départements qui composent la région des Caraïbes, occupent les deuxième et troisième places sur la liste des territoires les plus pauvres au niveau national.

Selon l'organisme public, plus de 60 % de la population de La Guajira et de Sucre vit en dessous du seuil de pauvreté.

Le président colombien, Gustavo Petro, s'est rendu dans cette région ces derniers jours avec son cabinet. Le gouvernement actuel s'est engagé à atteindre les populations historiquement oubliées.

Lors de sa visite, il a remis plus de 4 000 hectares de terres à des familles paysannes, une vieille dette de l'Etat.

Le président colombien respecte ainsi l'un des points les plus importants de l'accord de paix historique conclu en 2016 à La Havane entre le gouvernement du président de l'époque, Juan Manuel Santos, et l'ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-Armée du peuple).

Le premier point prévoit une vaste réforme agraire, essentielle dans un pays considéré comme le plus inégal d'Amérique latine en termes de régime foncier et de distribution des terres.

En Colombie, un pour cent des plus grandes exploitations agricoles possèdent 81 % des terres, tandis qu'un million de ménages paysans n'occupent que des terres minimes, selon les recherches effectuées.

Au cours de sa tournée, M. Petro a affirmé que si les propriétaires de milliers d'hectares de terres dans les Caraïbes colombiennes les vendent au gouvernement et que celui-ci les donne à la paysannerie, la paix régnera pendant des générations.

Les autorités ont également remis des travaux d'infrastructure, des machines agricoles et des crédits pour promouvoir le développement durable de ces zones, dans le cadre de la réforme agraire globale.

Petro remplit son engagement de progresser vers la justice sociale et un avenir de réconciliation. Il a pris des mesures concrètes pour mettre fin à une vieille injustice et procéder à une distribution correcte des terres au profit des paysans et des populations indigènes, historiquement marginalisés.