Le pape François aborde des thèmes cruciaux pour l'Humanité dans son discours à l'ONU

بقلم: Lisandra Marrero
2015-09-25 14:47:56

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Nations Unies, 25 septembre, (RHC).- Le pape François a défendu avec véhémence la nécessité de contribuer à la préservation et à la défense de l'environnement “pour la simple raison que les êtres humains en faisons partie”-a-t-il souligné dans son discours historique et tant attendu devant l'Assemblée Générale des Nations Unies.

Le Souverain Pontife a déclaré que tout dommage porté à l'environnement est donc un dommage porté à l'Humanité.

« Le monde réclame de tous les gouvernants une volonté effective, pratique, constante, des pas concrets et des mesures immédiates, pour préserver et améliorer l’environnement naturel et vaincre le plus tôt possible le phénomène de l’exclusion sociale et économique, avec ses tristes conséquences de traites d’êtres humains. »-a-t-il signalé.

L'Évêque de Rome a dénoncé la banalité et l'appât du gain qui prévalent à l'heure actuelle dans plusieurs parties du monde et qui provoquent l'exclusion sociale et économique et ne permettent pas la fraternité humaine. Les plus pauvres-a-t-il signalé, sont ceux qui souffrent le plus ces atteintes pour 3 graves raisons: ils sont écartés par la société, sont en même temps obligés de vivre en marge et parce qu'ils doivent souffrir injustement les conséquences des dommages causés à l'environnement.

« Ces phénomènes conforment la culture de l'exclusion tant diffusée de nos jours et inconsciemment consolidée »- a déclaré le pape qui a ajouté que « l’abus et la destruction de l’environnement sont en même temps accompagnés par un processus implacable d’exclusion. En effet, la soif égoïste et illimitée de pouvoir et de bien-être matériel conduit autant à abuser des ressources matérielles disponibles qu’à exclure les faibles et les personnes ayant moins de capacités, soit parce que dotées de capacités différentes (les handicapés), soit parce que privées des connaissances et des instruments techniques adéquats, ou encore parce qu’ayant une capacité insuffisante de décision politique. L’exclusion économique et sociale est une négation totale de la fraternité humaine et une très grave atteinte aux droits humains et à l’environnement.

Le drame de toute cette situation d’exclusion et d’injustice, avec ces conséquences claires, me conduit, avec tout le peuple chrétien et avec tant d’autres, à prendre conscience aussi de ma grave responsabilité à ce sujet, et pour cette raison, j’élève la voix, me joignant à tous ceux qui souhaitent des solutions urgentes et efficaces.

« Jamais comme aujourd’hui, n’a été aussi nécessaire l’appel à la conscience morale de l’homme. Car le péril ne vient, ni du progrès, ni de la science, qui, bien utilisés, pourront résoudre un grand nombre des graves problèmes qui assaillent l’humanité ». Entre autres, sans doute, le génie humain, bien utilisé, aidera à affronter les graves défis de la dégradation écologique et de l’exclusion. «Le vrai péril se tient dans l’homme, qui dispose d’instruments toujours plus puissants, aptes aussi bien à la ruine qu’aux plus hautes conquêtes »

Il a souligné que l'adoption de l'agenda 2030 pour le Développement durable au sommet mondial qui a commencé aujourd'hui est un important signal d'espoir.

“ J'ai confiance aussi que la Conférence de Paris en décembre sur le changement climatique aboutira à des accords fondamentaux et efficaces.

Le chef d'état du Saint Siège a déclaré que la multiplicité et la complexité des problèmes exigent de compter sur des instruments techniques de mesure. Cela, cependant, comporte un double danger : se limiter au travail bureaucratique consistant à rédiger de longues listes de bonnes intentions – buts, objectifs et indicateurs statistiques – ou bien croire qu’une unique solution théorique et aprioriste donnera une réponse à tous les défis. À aucun moment, il ne faut oublier que l’action politique et économique est efficace seulement lorsqu’on l’entend comme une activité prudentielle, guidée par un concept immuable de justice, et qui ne perd jamais de vue, qu’avant et au-delà des plans comme des programmes il y a des femmes et des hommes concrets, égaux aux gouvernants, qui vivent, luttent et souffrent, et qui bien des fois se voient obligés de vivre dans la misère, privés de tout droit.

Dans son discours devant environ 150 chefs d'état, le pape a dit qu'il faut permettre aux exclus, aux laissés pour compte de la société d'être les maîtres dignes de leur destiné.

Le développement humain intégral, le plein exercice de la dignité humaine doivent être du ressort de chacun, de chaque famille, en communion avec les autres hommes et dans une relation juste avec tous les milieux de la société, les amis, les communautés, les villages et arrondissements, les écoles, les entreprises et syndicats, les provinces et les nations.

Dans une autre partie de son discours le pape s'est référé aux guerres. Il a assuré que celles-ci sont la négation de tous les droits et une agression dramatique contre l’environnement. Si l’on veut un vrai développement humain intégral pour tous, on doit poursuivre inlassablement l’effort pour éviter la guerre entre les nations et entre les peuples.

« La tendance toujours actuelle à la prolifération des armes, spécialement les armes de destruction massive comme les armes nucléaires, contraste fortement avec ces affirmations et les nie dans la pratique. Une éthique et un droit fondés sur la menace de destruction mutuelle – et probablement de toute l’humanité – sont contradictoires et constituent une manipulation de toute la construction des Nations Unies, qui finiraient par être ‘‘ Nations unies par la peur et la méfiance’’. Il faut œuvrer pour un monde sans armes nucléaires, en appliquant pleinement l’esprit et la lettre du Traité de non-prolifération, en vue d’une prohibition totale de ces instruments.

Le récent accord sur la question nucléaire dans une région sensible de l’Asie et du Moyen Orient est une preuve des possibilités d’une bonne volonté politique et du droit, exercés de façon sincère, patiente et constante. »

Le premier pape latino-américain a fait des vœux pour que cet accord soit durable et efficace, et qu’il porte les fruits désirés avec la collaboration de toutes les parties impliquées.

Le pape a dénoncé le phénomène du narcotrafic.

« Un autre genre de guerre que vivent beaucoup de nos sociétés à travers le phénomène du narcotrafic. Une guerre ‘‘assumée’’ et faiblement combattue. Le narcotrafic, de par sa propre dynamique, est accompagné par la traite des personnes, le blanchiment des actifs, le trafic des armes, l’exploitation des enfants et par d’autres formes de corruption. Corruption qui a infiltré les divers niveaux de la vie sociale, politique, militaire, artistique et religieuse, en générant, dans beaucoup de cas, une structure parallèle qui met en péril la crédibilité de nos institutions.

Nous ne pouvons pas nous permettre d'ajourner “quelques agendas pour le futur. Le futur nous exige des décisions critiques et globales des conflits mondiaux qui augmentent le nombre d'exclus et de nécessiteux-a signalé le pape qui a ajouté.La louable construction juridique internationale de l’Organisation des Nations Unies et de toutes ses réalisations, perfectible comme toute œuvre humaine et, en même temps, nécessaire, peut être le gage d’un avenir sûr et heureux pour les futures générations. Elle le sera si les représentants des États sauront laisser de côté des intérêts sectoriels et idéologiques, et chercher sincèrement le service du bien commun.

« Les Organismes Financiers Internationaux doivent veiller au développement durable des pays, et à ce qu’ils ne soient pas soumis, de façon asphyxiante, à des systèmes de crédits qui, loin de promouvoir le progrès, assujettissent les populations à des mécanismes de plus grande pauvreté, d’exclusion et de dépendance.

Dans ce contexte, il faut rappeler que la limitation du pouvoir est une idée implicite du concept de droit. Donner à chacun ce qui lui revient, en suivant la définition classique de la justice, signifie qu’aucun individu ou groupe humain ne peut se considérer tout-puissant, autorisé à passer par-dessus la dignité et les droits des autres personnes physiques ou de leurs regroupements sociaux. La distribution de fait du pouvoir (politique, économique, de défense, technologique, ou autre) entre une pluralité de sujets ainsi que la création d’un système juridique de régulation des prétentions et des intérêts, concrétise la limitation du pouvoir. Le panorama mondial aujourd’hui nous présente, cependant, beaucoup de faux droits, et – à la fois- de grands secteurs démunis, victimes plutôt d’un mauvais exercice du pouvoir : l’environnement naturel ainsi que le vaste monde de femmes et d’hommes exclus. Deux secteurs intimement liés entre eux, que les relations politiques et économiques prépondérantes ont fragilisés. Voilà pourquoi il faut affirmer avec force leurs droits, en renforçant la protection de l’environnement et en mettant un terme à l’exclusion.

Le pape a participé a un service inter religieux à la zone zéro de New York, après avoir visité le monument érigé en hommage aux victimes des attaques terroristes du 11 septembre 2001

 



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