La Havane, 18 décembre (RHC) Le ministre de la Justice Oscar Silvera a défini aujourd’hui la proposition de Code des Familles à Cuba comme une norme conforme aux traités internationaux et aux multiples défis de la société.
Au cours des débats qui ont précédé la huitième session ordinaire de la neuvième législature de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP, parlement), le juriste a souligné que la réglementation porte le sceau de l’identité cubaine et latino-américaine, et qu’elle est le résultat des recherches les plus avancées menées par les institutions du secteur.
Il s’agit d’un Code d’additions et de multiplications, d’alternatives et de choix, respectueux de tous les droits pour tous, qui offre une vision multidisciplinaire des conflits, a-t-il affirmé.
Pour sa part, Yamila Ferrer, vice-présidente de l’Union Nationale des Juristes de Cuba (UNJC) a précisé que le document est tout à fait cohérent avec la Constitution de la République; il tient donc compte, par exemple, du droit des femmes de décider de leur corps et les garanties de l’enfance et de l’adolescence.
Yamila Ferrer, qui est également membre de la Fédération des femmes cubaines a souligné que la norme donnait une vision transversale de la violence, tout en incluant la discrimination fondée sur le sexe et les différents types d’agression.
En outre, elle a mis l’accent sur l’introduction de méthodes alternatives de règlement des conflits, ainsi que sur l’émergence d’une nouvelle institution, le Bureau du Défenseur de la famille, qui s’occupe des personnes vulnérables et handicapées.
Ferrer a souligné des éléments nouveaux tels que la reconnaissance du rôle des grands-parents, la possibilité de convenir de l’ordre des noms et l’existence de nouvelles formes de parenté, dont l’adoption, la procréation assistée et l’affinité.
Une modification importante qui a suscité des doutes parmi la population constitue la grossesse solidaire, mais nous l’avons conçue de manière à éviter une sorte de marchandisation, avec un contrôle légal, médical et judiciaire préalable au début de la procédure médicale, a-t-elle dit.
Pour sa part, le Président de la Société cubaine de droit civil et familial de l’UNJC, Leonardo Garcia, a déclaré que le Code cherche à devenir un atlas de la réalité socio-familiale dans le pays.
Il reconnaît une pluralité d’institutions de garde et de protection, conformément aux codes internationaux et favorise les sujets qui sont restés dans l’ombre des garanties, "y compris les soignants, qui à Cuba ont le visage de femme".
Elle a également mis l’accent sur d’autres aspects qui renforcent cette règle, comme le droit de toute personne de se marier sans distinction d’orientation sexuelle ou de sexe, ainsi que la possibilité pour la famille de convenir du régime économique et de la compensation du travail domestique.
C’est un Code qui vise à multiplier les sentiments d’affection et à ajouter des droits, à ouvrir des portes et à construire des ponts, a-t-il assuré. (Source : PL)