Messe à la Cathédrale de La Havane

La Havane, 5 janvier (RHC) Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a condamné l'inclusion de son pays dans la liste des pays qui participent ou tolèrent des violations de la liberté religieuse, liste publiée jeudi 4 janvier par le Département d'État américain.

"L'inclusion répétée de Cuba dans les rapports unilatéraux du gouvernement américain sur le terrorisme, les droits de l'homme et la liberté religieuse n'est pas liée à l'exemplarité de notre pays. Elle répond à la nécessité de justifier les mesures inhumaines de siège et de guerre économique contre le peuple cubain", a déclaré le chef de la diplomatie cubaine sur Twitter (désormais X) le vendredi 5 janvier.

Outre l'île des Caraïbes, la liste américaine comprend également l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Corée du Nord, la Chine, l'Iran, le Nicaragua, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan et le Viêt Nam.

Le document du département d'État inclut également plusieurs groupes ayant un contrôle territorial, tels que les Talibans en Afghanistan, les Houthis au Yémen, Boko Haram au Nigeria, Al-Shabaab en Somalie, l'Organisation de libération du Levant (Hayat Tahrir al-Sham) en Syrie et les groupes fondamentalistes arabes Daesh (interdit en Russie) et Al-Qaida.

L'Algérie, les Comores, la République centrafricaine et l'Azerbaïdjan apparaissent comme des Etats "sous observation" de ces critères pour la prétendue protection de la liberté religieuse.

La décision de Washington d'ajouter La Havane à la liste contraste avec l'opinion exprimée par le secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), le révérend Jerry Pillay, lors de sa visite sur l'île en décembre 2023.

"Venir ici à Cuba et vivre ce que nous avons vécu, confirme une fois de plus ce en quoi nous croyons, et ce en quoi nous ne croyons pas (...) Je voulais remercier principalement pour la liberté de religion qui existe dans ce pays", avait déclaré le Sud-Africain à cette occasion, cité par le site web de la présidence cubaine.

Le plus haut représentant du COE a reconnu que la foi religieuse à Cuba se développe dans l'Eglise catholique romaine et dans les Eglises protestantes, et s'est dit impressionné par la liberté avec laquelle les croyants de l'île expriment leur foi. (Source Sputnik)