La Havane, 4 fév (RHC) Le président cubain Miguel Díaz-Canel a rejeté mardi les déclarations du secrétaire d'État américain Marco Rubio, qui a qualifié Cuba, le Nicaragua et le Venezuela d'ennemis de l'humanité et de cause de l'actuelle crise migratoire dans l'hémisphère.

L'impudeur s'empare une fois de plus des politiciens cyniques des États-Unis, a déclaré M. Díaz-Canel depuis son compte X, en réponse à un post de l'agence de presse espagnole EFE reprenant les propos tenus par Rubio mardi lors d'une conférence de presse à San José, au Costa Rica.

Le chef de l'État a précisé que l'exode migratoire à Cuba répond à l'intensification du blocus économique, commercial et financier imposé au pays caribéen par les États-Unis il y a plus de 60 ans, qui prive le peuple cubain de biens essentiels.

L'humanité est menacée par votre néo-fascisme », a déclaré le premier secrétaire du comité central du parti communiste de Cuba et président de la République.

« Il a été prouvé que l'exode migratoire à Cuba est proportionnel au renforcement du blocus, qui prive notre peuple de biens essentiels. L'humanité est mise en danger par votre néo-fascisme ».

Les ennemis de l'humanité sont ceux d'entre nous qui résistent au blocus sans renoncer à la solidarité avec les autres peuples, ou ceux qui appliquent le blocus en foulant aux pieds les lois internationales », a demandé le président.

L'ennemi de l'humanité, c'est l'empire, avec son appétit expansionniste et sa prétention inutile à dominer le monde, a-t-il répondu.

« Les ennemis de l'humanité sont ceux d'entre nous qui résistent aux blocus sans renoncer à la solidarité avec les autres peuples ou ceux qui appliquent le blocus en foulant aux pieds les lois internationales ? L'ennemi de l'humanité, c'est l'empire avec son appétit expansionniste et sa prétention inutile à dominer le monde ».

Sur le même réseau social, Bruno Rodríguez Parrilla, ministre cubain des affaires étrangères, a décrit la projection du gouvernement américain promue par Rubio comme une menace pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

Il a souligné que ces procédures sont basées sur les méthodes corrompues et malhonnêtes que lui, l'ancien sénateur Bob Menéndez et d'autres anti-cubains ont rendu habituelles.

« La projection des États-Unis vers l'Amérique latine et les Caraïbes promue par le secrétaire d'État est une menace pour la région et repose logiquement sur les méthodes corrompues et malhonnêtes que lui-même, son compagnon Bob Menendez et d'autres anti-Cubains ont pris l'habitude de pratiquer ».

Outre les déclarations de mardi, M. Rubio a rétabli, vendredi dernier 1er février, la liste restreinte des entreprises cubaines interdites de certaines transactions financières, et l'a élargie en y ajoutant le principal canal d'envoi de fonds vers l'île.

La liste interdit les transactions financières directes avec certaines entités au motif qu'elles bénéficieraient aux services de sécurité ou de renseignement cubains, au détriment de la population cubaine ou d'entreprises privées cubaines (Source : ACN).