Cuba s'apprête à faire face à l'impact du changement climatique

Editado por Tania Hernández
2016-08-08 15:23:24

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Par Guillermo Alvarado

Cuba travaille à l'obtention de variétés de plantes ayant la capacité de résister aux effets nocifs du changement climatique. Ceux-ci sont malheureusement d'ores et déjà palpables et leurs conséquences sont particulièrement sévères pour l'agriculture et donc pour l'alimentation de nombreux pays de l'Amérique Latine, des Caraïbes et d'autres zones de la planète.

Sergio Rodríguez, directeur de l'Institut National de la Recherche sur les Légumes tropicaux a expliqué que des variétés de manioc, de patate douce, de malanga ou tarot et de banane plantain génétiquement modifiées sont produites. Cela leur permet de consommer moins d'eau et d'être plus résistantes aux maladies qui se développent comme conséquence du réchauffement global.

Sergio Rodríguez a précisé que ces variétés sont résistantes aussi au passage de cyclones de grande intensité. Leur rendement est très élevé aussi.

Ce spécialiste a mis l'accent sur le fait que la hausse d'un degré de la température maximale provoque une baisse de jusqu'à 10% de la production agricole.

Víctor Mederos, directeur de biotechnologie de cette institution a signalé que grâce à la technologie in vitro, des plants de patate douce adaptables aux variations climatiques ont été distribués. Ces plants contiennent un pourcentage élevé de bêta-carotène, substance que le corps humain transforme en vitamine A.

Les efforts en ce sens sont d'autant plus importants que lors de la réunion ministérielle de la Communauté des États latino-américains et caribéens, Celac, qui vient de prendre fin à Santiago de Los Caballeros, en République Dominicaine, une étude préoccupante a été présentée sur les dégâts que le changement climatique provoquera à l'agriculture de la région.

 La recherche a été réalisée par une équipe formée de spécialistes de la Commission Économique de l'ONU pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, du Fonds de Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation et l'Association Latino-américaine d'intégration.

Le document signale que pour éradiquer la faim dans la région il faut mettre en place un modèle agricole durable, étant à même de garantir un développement socio-économique équitable et s'adaptant au changement climatique pour minimiser ses effets.

L'agriculture-souligne le texte, apporte 5% du PIB, elle représente 23% des exportations régionales. L'agriculture emploie 16% de la population.

Face à cette réalité, les efforts consentis par les scientifiques cubains sont plus que louables. Ils sont en train de garantir la sécurité alimentaire de la population cubaine, certes, mais ils font en même temps une contribution importante pour d'autres peuples qui sont encore plus vulnérables aux problèmes climatiques, provoqués par le modèle irrationnel de production et de consommation, appliqué par les principales puissances économiques et industrielles du monde.



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