La décision du président des États-Unis, Donald Trump, d'envoyer 1 500 militaires supplémentaires dans le Golfe Persique pour une présumée tâche de protection des forces qui s'y trouvent déjà, fait monter encore plus la tension sur ce point chaud du monde.

Depuis qu'il a accédé à la Maison-Blanche, le président nord-américain n'arrête pas de jeter de l'huile sur le feu des relations complexes avec la République Islamique d'Iran, qui est victime d'une succession d'agressions économiques, politiques et financières.

En 2015, après les efforts de beaucoup de gouvernements préoccupés pour un éventuel conflit armé, qui pourrait devenir un affrontement régional à caractère nucléaire, ils sont parvenus à signer un accord avec Téhéran, accord qui a réussi à soulager les tensions.

Le Plan Intégral d'Action Conjointe, nom qu'on a donné à ce pacte, prévoyait la levée de toutes les sanctions qui pesaient sur Téhéran. En échange, ce pays devait limiter l'enrichissement d'uranium à un pourcentage en dessous de celui permettant la fabrication d'armes nucléaires.

L'Iran s'était aussi engagé à modifier le réacteur d'eau lourde d'Arak et à ouvrir les installations à la supervision prévue de l'AIEA, l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique.

L'accord a été signé par l'Iran et par les pays membres du Conseil de Sécurité de l'ONU plus l'Allemagne et selon les organismes spécialisés, les deux parties ont tenu strictement leurs engagements.

Cependant, les choses ont changé après l'accession de Donald Trump à La Maison-Blanche. Pour commencer il a exigé de l'Iran des concessions non-incluses dans le pacte et il a fini par se retirer du traité de façon unilatérale le 8 mai 2018.

Un an après , il a appliqué un boycott strict au commerce iranien de pétrole et il a envoyé une force militaire au Golfe Persique avec le porte-avions Abraham Lincoln, des bombardiers B-52 et une batterie de missiles Patriot.

Il a fait installer aussi dans le détroit d'Ormuz, très proche de l'Iran, le porte-avions USS Arlington. Non-content de ces démonstrations de force, Trump a inclus le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique sur la liste d'organisations terroristes. Le tout avec les applaudissements d'Israël qui lui, oui, a des armes nucléaires et qui n'a jamais fait l'objet d'une quelconque inspection afin de vérifier la quantité et la puissance de ses arsenaux.

Les États-Unis sont les seuls responsables de ce que pourra arriver dans le Golfe comme l'a été à son époque le nazisme allemand dans le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale avec une différence : maintenant ce n'est pas la domination sur notre espèce ce qui est en jeu, mais sa survie.