Costa Rica : un changement s'impose

Editado por Tania Hernández
2014-04-09 15:23:19

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Par María Josefina Arce
Après avoir remporté de façon surprenante et contre tout pronostic le premier tour des élections générales au Costa Rica, bien qu'il n'ait pas obtenu la majorité nécessaire, Luis Guillermo Solís, du Parti Action Citoyenne a été élu président de ce pays centraméricain au second tour qui a eu lieu ce dimanche.

Selon les résultats préliminaires, avec plus d'un million de voix, chiffre record dans l'histoire électorale du Costa Rica, Luis Guillermo Solis qui est professeur universitaire n'a laissé aucun doute sur sa victoire écrasante sur Johnny Araya, du Parti de Libération Nationale, parti au gouvernement, qui a reconnu sa défaite, que les sondages d'opinion avaient auguré avec une grande certitude.

Johny Araya s'était désisté en mars dernier, en reconnaissant qu'il n'avait aucune possibilité de remporter ces élections. Cependant la Constitution interdit aux partis de retirer leurs candidatures, de telle sorte que le Tribunal Suprême Électoral a organisé le second tour qui s'est caractérisé par un taux élevé d'abstentionnisme.

Johny Araya n'a pas pu faire oublier les dénonciations d'abus de pouvoir et de malversation de fonds qui ont été faites contre lui lorsqu'il était le maire de San José, la capitale. Sans doute, le mécontentement populaire pour les inégalités et les scandales de corruption ont beaucoup pesé dans son échec cuisant.

Après avoir perdu son candidat, la direction du Parti Libération Nationale, n'a pas voulu rester les bras croisés et il a lancé des appels au vote «  traditionnel » de personnes et familles entières qui ont voté traditionnellement pour ce parti tout au long de ses 60 ans.

Cependant le changement s'est imposé et pour la première fois en plus d'un demi siècle, un parti non traditionnel a été porté à la présidence du Costa Rica. Ce parti a été fondé il y a 13 ans pour faire face aux deux partis qui s'alternaient au pouvoir : Le Parti Libération Nationale et le Parti Unité Sociale chrétien, conservateur.

Le nouveau président qui prendra possession de sa charge, le 8 mai prochain a dit «  Nous marcherons sur la route de l'honnête, de l'équité...le peuple du Costa Rica a décidé de changer".

Le président élu veut augmenter les dépenses sociales pour réduire la pauvreté et la faim, résultant des politiques néolibérales appliquées ces dernières années par le Parti Libération Nationale

Ce ne sera pas une tâche facile. Il trouve un pays qui a un déficit budgétaire de 6% et une dette extérieure de 60% du PIB.

Son parti aura seulement 13 des 57 sièges d'un Congrès très divisé.

Cependant nombreux sont ceux qui ont confiance dans la sérénité, la diplomatie et la capacité de Luis Guillermo Solis qui est un grand connaisseur de la réalité politique de son pays et de l'Amérique Latine et qui se définit comme un «intégrationniste par vocation ».

 



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