Les heures tristes du Brésil

Editado por Reynaldo Henquen
2020-05-28 09:31:01

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Par: Guillermo Alvarado

Le troisième ministre de la santé à occuper ce poste au Brésil depuis le début de la pandémie de Covid-19, le général Eduardo Pazuello, a fait savoir que dans le pays l’on a confirmé 375 mille cas de cette maladie qui  a causé la mort de presque 23 mille 500 personnes.

Il s’agit de la pire crise sanitaire dans le Géant Sud-américain et ce qui est pire c’est que les jours les plus difficiles ne sont pas encore arrivés.

Une part importante de la responsabilité de cette tragédie revient au gouvernement de Jair Bolsonaro, qui a refusé dès le début de déclarer l’isolement social et l’utilisation obligatoire de moyens de protection.

Selon le président, l’économie est plus importante que la santé, un concept qui est en train de coûter très cher à la population. Maintenant, face à l’ampleur évidente du problème, Bolsonaro a opté pour faire retomber la responsabilité sur n’importe qui sauf sur lui.

Le Brésil vit des heures tristes, cependant d’autres plus amères encore sont à venir encore dans la mesure où le Covid-19 s’étend vers les régions les plus pauvres du pays dont Maranhão, Pernambuco, Paraíba et Ceará, dans le nord-est où habitent presque 50 millions de personnes.

À Maranhão, le secrétaire d’état à la santé, Carlos Lula a déclaré à la presse qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont ni eau ni savon pour appliquer les normes d’hygiène les plus élémentaires contre le Covid-19. Il y a seulement 388 lits dans des salles de soins intensifs et presque toutes se trouvent dans la capitale, San Luis.

Flavio Dino, le gouverneur élu pour le Parti Communiste du Brésil et un des principaux critiques de la gestion du gouvernement fédéral, a signalé que Bolsonaro est le principal obstacle pour que la situation redevienne à la normale dans le pays.

La situation est tellement grave que même Donald Trump, vénéré par le président brésilien, a décidé d’interdire l’entrée aux États-Unis de personnes qui voyagent depuis le Brésil pour éviter l’entrée de malades potentiels de Covid-19. 

C’est sans aucun doute un coup dur pour Bolsonaro dont le gouvernement se fragilise à cause de la très mauvaise gestion de la crise sanitaire. Le plus récent départ du cabinet a été celui du Secrétaire à la Surveillance du Ministère de la Santé, Wanderson Oliveira, le principal chargé de la lutte contre la pandémie.

Il n’y a pas le moindre doute du fait qu’il s’agit d’heures tristes comme le Sonnet du Désespoir, du grand poète brésilien Vinicius de Moraes, qui a l’air aujourd’hui de prémonition : « Soudain, rien que soudain/ ce qui été aimant est devenu triste/ et solitaire ce qui était content. L’ami proche est devenu distant/la vie est devenue une aventure errante/Soudain, rien que soudain.



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