Pompeo, une tournée pour s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Amérique latine

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2020-09-23 09:17:02

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Par : María Josefina Arce

 

Avec trop de questions en suspens sur son propre territoire, le président nord-américain Donald Trump tente de détourner l'attention des problèmes internes, de gagner des voix électorales et de mettre la main sur les grandes ressources naturelles du Venezuela moyennant la déstabilisation de l'État sud-américain.

C'est le but de la tournée que le secrétaire d'État nord-américain Mike Pompeo, a récemment réalisée dans plusieurs pays d'Amérique Latine. Il a cherché à obtenir un soutien pour les plans de Washington contre le Venezuela.

Le Suriname et le Guyana, avec de nouveaux gouvernements, ont été les premières nations visitées afin de les ajouter à un soi-disant axe de sécurité autour du Venezuela que les États-Unis entendent imposer dans leurs intentions d'ingérence, puisque Caracas a démontré sa vocation de paix et son engagement de ne pas constituer un danger pour la région.

 

Les points forts du périple ont été le Brésil et la Colombie, avec des gouvernements proches de l'administration Trump, qui ont soutenu ses actions déstabilisatrices.

La visite de Pompeo en Colombie a suscité une grande controverse. Le gouvernement du président Ivan Duque y est fortement remis en question en raison de la présence sur le territoire de troupes nord-américaines, sans l'autorisation du Congrès.

Mais avec une servilité ouverte, Duque obéit aveuglement aux desseins de la Maison Blanche. Depuis la Colombie, des actions ont été entreprises pour renverser le président constitutionnel du Venezuela, Nicolás Maduro, et même ces derniers jours, les troupes nord-américaines et colombiennes ont effectué des exercices de guerre, dans une nouvelle escalade de provocation.

Le Brésil s'est de nouveau mis à la disposition des États-Unis, une attitude fortement critiquée et décrite comme un affront à l'autonomie et aux bonnes pratiques de la diplomatie internationale par le président de la Chambre des députés, Rodrigo Maia.

 

Ce n'est pas un hasard si, lors de son bref séjour dans le géant sud-américain, le chef de la diplomatie nord-américaine a visité la ville de Boa Vista, à la frontière du Venezuela.

La subordination de Brasilia a atteint le point de suspendre, peu avant l'arrivée de Pompeo, les pouvoirs de la mission diplomatique vénézuélienne et d'interdire la circulation des véhicules de l'ambassade et du consulat.

L'arrivée de Trump à la présidence a entraîné une recrudescence des actions d'ingérence des États-Unis contre le Venezuela, ce qui a même entravé sa lutte contre  le Covid-19.

Les États-Unis ont les yeux rivés sur les ressources naturelles de la nation latino-américaine, et Caracas ne se plie pas à leurs diktats. Ils n'ont donc pas hésité à revitaliser leur fameuse doctrine Monroe, souvent évoquée pour défendre leurs intérêts hégémoniques en Amérique Latine.



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