Inégaux et menacés

Editado por Reynaldo Henquen
2021-12-01 14:13:13

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Par : Guillermo Alvarado

Ce n’est pas fini, c’est juste caché sous des tonnes d’informations sur le covid-19, mais la pandémie du Syndrome d’Immunodéficience Acquise, le sida, continue de rendre malades et de tuer des êtres humains chaque jour où que ce soit dans le monde.

C’est ce qu’avertit le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, ONUSIDA, qui précise que les progrès réalisés pour contenir ce mal risquent d’être perdus, tant par la crise sanitaire créée par le nouveau coronavirus que par l’accroissement des inégalités.

Les statistiques le prouvent. Entre le milieu des années 80 et aujourd’hui, plus de 79 millions de personnes ont contracté le virus de l’immunodéficience humaine, le VIH, dont 36,3 millions sont mortes.

L’année dernière, 1,5 million de personnes ont été infectées et au moins 680000 sont mortes et, en juin 2021, la plupart des personnes séropositives n’étaient pas vaccinées contre le covid-19, bien qu’elles soient plus vulnérables et plus exposées au risque de mourir.

D’autres données de réflexion indiquent que 53 pour cent des personnes infectées sont des femmes et des filles et que plus de six millions d’entre elles ne savent pas qu’elles vivent avec le VIH et qu’elles sont des transmetteurs potentiels.

Dans son message pour la Journée internationale du sida, le 1 décembre, Winnie Byanyima, directrice de l’organisme des Nations Unies chargé de la lutte contre la maladie, a rappelé qu’il s’agit toujours d’une pandémie et que nous ne pouvons la combattre que si nous mettons fin aux inégalités qui l’alimentent.

Là où l’on travaille de manière conjointe et audacieuse, avec les dernières avancées scientifiques, en répondant à tous les besoins et en protégeant les droits de l’homme, les décès diminuent, mais cela n’arrive que dans certains endroits et pour certaines personnes, a- t-il assuré.              

En résumé, l’ONUSIDA a averti que si l’on ne s’attaquait pas aux inégalités entre les personnes infectées en matière d’accès aux médicaments, aux technologies et aux ressources, les décès augmenteraient et l’humanité serait pendant des décennies à la merci de pandémies qui entreraient en collision entre elles.

Il se trouve que le monde s’est fixé pour objectif de mettre fin au sida en tant que problème de santé d’ici 2030, mais tout ce que nous avons vu jusqu’à présent, avec le VIH et le SRAS-CoV-2, nous apprend que pour y parvenir, il faut d’abord changer le monde tel qu’il fonctionne.

Des antivaleurs tels que la cupidité, l’égoïsme, l’indifférence, la corruption et l’indolence dominent la planète, à quelques exceptions notables près, et notre espèce reste, comme le dit l’ONUSIDA, inégale, sans préparation et menacée.



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