Honduras, président en résistance
Par Roberto Morejón
Le gouvernement de la présidente du Honduras, Xiomara Castro, fait appel au soutien des forces populaires et démocratiques pour résister aux assauts de la droite, des oligarchies et des structures du narco-état mis en place au cours des douze dernières années.
Le parti Libertad y Refundación (Libre) a dénoncé les attaques du pouvoir en place, dans un contexte de pénurie de ressources financières, le précédent gouvernement ayant laissé le trésor public exsangue.
Lors d'un récent rassemblement dans la capitale, Tegucigalpa, organisé par la présidente et son parti, Xiomara Castro a dénoncé ce qu'elle a décrit comme une attaque des forces narco-conservatrices.
Elle faisait référence à ceux qui ont privatisé les infrastructures de l'État et aux élites du crime organisé, ainsi qu'aux représentants des partis politiques conservateurs.
Face à ces conglomérats hostiles au changement, le gouvernement, désireux de mettre en place un État transparent, exempt de corruption et garantissant l'État de droit, se dresse.
C'est précisément pour faire obstacle à ces lignes d'action qu'un vif débat s'est engagé au Congrès sur l'élection d'un nouveau procureur et de son adjoint, qui ne fait pas l'objet d'un consensus au sein de l'éventail politique.
Fondamentalement, les conservateurs veulent continuer avec un procureur qui tolère les violations commises par les classes puissantes.
Cependant, ce n'est pas le seul volet des attaques contre la première femme chef d'État du Honduras.
L'adoption d'une loi de justice fiscale qui obligerait l'élite économique à payer des impôts, les relations avec la Chine et la rupture avec Taiwan, et l'arrivée prévisible d'une Commission nationale contre l'impunité signée par l'ONU, ont également échauffé les esprits de ceux qui n'avaient aucune retenue sous l'administration précédente.
Outre les dispositions susmentionnées, le gouvernement dirigé par Castro s'efforce d'atténuer la grave situation des personnes vulnérables au Honduras.
Parmi les mesures mises en œuvre figurent le plan de sécurité nationale intitulé "Solution contre le crime", qui vise à lutter contre les homicides, et l'octroi de fonds supplémentaires aux municipalités pour améliorer l'accès aux écoles.
Ces initiatives sont encore insuffisantes, mais elles sont décisives, et c'est pourquoi des dizaines de milliers de Honduriens, pleins d'espoir quant à l'administration de la dignitaire, sont descendus dans la rue pour la soutenir.
Devant eux, Xiomara a dénoncé au monde ce qu'elle a décrit comme une conspiration organisée par les mafias et les élites du crime organisé avec la structure du trafic de drogue. De quoi rester vigilant.
