Sans preuve, la presse américaine parle d'une intervention cubaine en Floride

Editado por María Candela
2024-08-30 08:20:41

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Par Roberto Morejón

Bien qu'elles ne soient pas nouvelles, les allégations des journaux américains concernant ce qu'ils appellent les efforts de Cuba pour influencer les campagnes électorales dans l'État de Floride ont été rejetées catégoriquement.

Le Miami Herald et d'autres journaux du groupe de presse McClatchy, auquel appartient le premier, ont repris les allégations concernant l'intrusion présumée du gouvernement cubain dans les processus électoraux de l'État du sud.

Bien qu'ils citent ce qu'ils appellent des sources de renseignements anonymes, les allégations sont vagues car, comme le souligne une déclaration du ministère des affaires étrangères, Washington ne dispose d'aucune preuve de ces allégations.

Le MINREX de Cuba a catégoriquement rejeté l'accusation et a précisé qu'il n'existe aucun intérêt, initiative, mouvement ou gestion visant à favoriser des hommes politiques dans quelque État que ce soit de la nation nordique.

Ironiquement, le communiqué fait allusion à la longue histoire d'intervention des États-Unis dans d'autres pays, en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Il est certain que les administrations de la première puissance militaire du monde, qu'elles soient démocrates ou républicaines, se sont ingérées, ouvertement ou secrètement, dans d'autres pays pour infléchir ou favoriser des orientations politiques.

Le débarquement américain à l'est de Cuba à la fin du XIXe siècle a scellé le début de la présence militaire, économique et politique des États-Unis dans la nation antillaise jusqu'en 1959.

Sur ordre du locataire en titre de la Maison Blanche, leurs forces ont occupé Haïti, la République dominicaine et le Panama, forcé le renversement de Jacobo Arbenz au Guatemala en 1954, de Salvador Allende au Chili en 1973 et envahi la Grenade en 1983.

Depuis Washington, ils ont collaboré et soutenu des dictatures telles que celles de Gerardo Machado et Fulgencio Batista à Cuba, Rafael Trujillo en République dominicaine et François Duvalier en Haïti.

Plus près de nous, le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, avoue son soutien à l'extrême droite vénézuélienne et à son candidat, Edmundo González, après avoir dénoncé ce qu'il qualifie de fraude lors des élections du 28 juillet, sans en apporter la moindre preuve.  

Connus pour avoir applaudi la putschiste Jeanine Áñez en Bolivie, les Américains et leurs médias ne se réjouissent pas de respecter les réalités des autres pays, et il est donc frappant qu'ils soulignent que d'autres commettent ce qu'ils ont l'habitude de faire.

 



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