Par Guillermo Alvarado

Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a terminé un périple intense en Amérique Latine et les Caraïbes qui a servi à rapprocher et à renforcer les liens de notre région avec ce pays européen, dont le rôle politique et économique dans l'arène internationale est de plus en plus important.

Serguei Lavrov a entamé son périple à La Havane où il a réitéré la solidarité de son pays envers le peuple cubain et sa position en faveur de la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba depuis plus de 50 ans.

Le chef de la diplomatie russe s'est entretenu avec les plus hautes autorités, dont le président Raúl Castro et son homologue Bruno Rodríguez. Il a participé aux réunions préparatoires de la 13è Session de la Commission Inter gouvernementale russe-cubaine.

Il a rappelé que les relations entre les deux pays sont historiques et spéciales et qu'elles datent de plusieurs décennies.

De la capitale cubaine, il a voyagé en Colombie, importante étape de son périple étant donné que ce pays sud-américain avance dans un dialogue de paix dont le but est de mettre fin au conflit armé interne le plus prolongé dans ce continent.

Serguei Lavrov a souhaité du succès au processus de réconciliation nationale. Durant sa visite à Bogotá, il s'est référé à la situation au Venezuela, victime d'un complot orchestré par les États-Unis.

Le Venezuela,-a-t-il souligné- doit résoudre à lui seul, sans aucune ingérence ou menace étrangère, ses problèmes.

Lors de la 3è étape de Son périple, au Nicaragua, le ministre russe des Affaires étrangères a eu une rencontre fraternelle avec le président Daniel Ortega.

Les deux parties se sont accordées à signaler que les liens entre Managua et Moscou reposent sur des bases solides. Elles ont décidé d'approfondir ces relations et de coordonner des actions conjointes sur le plan international.

Le Guatemala a été la dernière escale de ce périple. Serguei Lavrov y a assisté à une réunion des ministres des Affaires étrangères du Système d'Intégration Centraméricaine, SICA. Il s'est également réuni par séparé avec son hôte, Carlos Raúl Morales, ainsi qu'avec ses homologues du Salvador et du Honduras.

La Russie a rendu officielle sa demande d'entrer à ce mécanisme sous régional d'intégration, en qualité d'observateur. Le SICA est formé du Guatemala, de Belize, du Honduras, du Salvador, du Nicaragua, du Costa Rica, du Panama et de la République Dominicaine.

Le rapprochement de Moscou avec cette partie de notre continent connue comme « la ceinture d'Amérique » cherche à accélérer la coopération dans des domaines aussi importants que le commerce, le tourisme, le transfert de technologie, la formation de professionnels et la sécurité.

Dans le cas de cette dernière, la coopération se traduira par la mise à point d'un centre de formation pour la lutte contre le trafic de drogue, qui aura son siège au Nicaragua.

Le périple de Serguei Lavrov est sans aucun doute un événement d'une grande portée politique et économique et une occasion pour plusieurs pays de la région de trouver de nouveaux marchés et de diversifier leur commerce extérieur au delà de l'Atlantique.