La maladresse de la Turquie complique la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient

Editado por Tania Hernández
2015-11-27 15:33:03

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Lorsque la force aérienne de Turquie a abattu un avion russe alors que ce dernier survolait le territoire syrien, l’échiquier s’est compliqué dans la zone où s’intensifie le combat contre l’organisation terroriste Etat islamique, responsable de bon nombre d’atrocités dont les attentats du 13 novembre à Paris.

L’action turque a été qualifiée de provocation et d’erreur de calcul lamentable. Pourtant, elle nourrit les soupçons sur un éventuel appui d’Ankara aux forces extrémistes qui attaquent le gouvernement légitime de la Syrie avec à la tête le président Bachar Al Assad.

Après avoir abattu l’avion, des milices proches des forces turques ont tiré sur les pilotes qui s’étaient parachutés et elles ont assassiné l’un d’eux. L’autre a été récupéré par l’armée syrienne.

Les déclarations du pilote survivant confirment la version de Moscou. L’appareil n’a jamais violé l’espace aérien de la Turquie et donc il ne constituait pas une menace pour la sécurité de ce pays.

Chose curieuse, l’OTAN, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord s’est empressée d’offrir sa solidarité à Ankara, ce qui démontre à quel point les attaques combinées que lancent la Russie et la Syrie contre les terroristes dérangent les puissances occidentales.

Ce jeudi, les présidents de la Russie et de la France, Vladimir Poutine et François Hollande ont abordé le sujet au Kremlin et analysé la possibilité de fermer les frontières entre la Turquie et la Syrie afin d’éviter la prolifération des bandes armées irrégulières et leur approvisionnement.

 

Il s’agit d’un premier rapprochement entre la France, victime des attentats atroces et la Russie qui s’est mis à la tête de la véritable lutte contre l’Etat islamique. Nombreux sont ceux qui ont l’espoir que la décision des deux présidents de coordonner leurs frappes en Syrie contre l'État islamique contribue à freiner la menace terroriste.

 

Pour cela, il faudra que le président Hollande agisse en conséquence avec la réalité et qu’il accepte le fait qu’aucune solution ne sera possible dans cette région sans la reconnaissance et la participation du chef de l’Etat syrien.

 

Au milieu de cette ambiance d’extrême tension, il faut remarquer l’attitude du gouvernement russe qui n’a cédé à aucun instant à la provocation malgré l’assassinat d’un de ses pilotes et qui a toujours agi avec maturité et sang froid.

 

Il a cependant décidé de déplacer des batteries anti-aériennes et d’autres moyens de défense afin de protéger les forces déployées à proximité de la frontière et d’éviter de nouveaux problèmes, qui à la longue, ne favoriseraient que ceux qui sont intéressés à la déstabilisation généralisée du Moyen-Orient.

 

Il s’agit, en définitive, de chercher une solution légale, juste et réaliste au problème déchaîné depuis l’étranger et qui a déjà fait des centaines de milliers, pour ne pas dire des millions, de victimes innocentes entre morts, blessés et déplacés de guerre, un holocauste qui doit prendre fin au plus vite.

V



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