Par Guillermo Alvarado
L'État d'Israël a piqué une crise de rage suite à l'adoption au Conseil de Sécurité de l'ONU, d'une résolution qui condamne la construction de colonies juives dans les territoires palestiniens occupés et il a commencé à appliquer des représailles diplomatiques contre les pays qui ont voté pour.
Tel Aviv s'en est pris au Conseil de Sécurité où, chose inédite, les États-Unis n'ont pas exercé leur droit de véto et se sont abstenus lors du vote, ce qui a permis que le projet de résolution présenté de concert par le Venezuela, la Malaisie, le Sénégal et la Nouvelle Zélande fut analysé. Ce projet de résolution a reçu l'appui des autres membres de cet organe des Nations Unies.
Le projet avait été élaboré à l'origine par l'Égypte, qui l'a ensuite retiré suite aux pressions de la part d'Israël et du président élu des États-Unis, Donald Trump.
La résolution ratifie le caractère illégal de la colonisation israélienne de Cisjordanie, insiste sur le fait qu'elle viole les normes internationales et qu'elle est le principal obstacle pour la solution du conflit israélo-palestinien qui passe par la création de deux États: Israël et la Palestine, pouvant vivre de façon harmonieuse dans les frontières d'avant la guerre de 1967.
Le premier ministre du régime sioniste, Benjamin Netanjahou n'a pas caché son vif mécontentement pour cette résolution et a ordonné à ses ministres que durant les 4 prochaines semaines et jusqu'à la prise de possession de Trump à Washington, ils s'abstiennent de se réunir avec des reprsentants des 12 gouvernements qui ont voté pour la résolution et qui sont l'Espagne, la France, la Russie, le Royaume Uni, la Chine, le Japon, l'Égypte, l'Uruguay, l'Angola, l'Ukraine, le Sénégal et la Nouvelle Zélande.
Netanyahou a déploré le non recours par les États-Unis à leur droit de veto. Il a qualifié l'action du Conseil de Sécurité d'hostile. Il a annoncé qu'il n'a pas l'intention de respecter la résolution, défiant ainsi ouvertement la communauté internationale.
Près d'un demi million de colons israéliens vivent dans 140 colonies construites dans les territoires palestiniens depuis l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem Est en 1967. À de nombreuses occasions leurs habitants légitimes ont été expulsés préalablement, leurs logements détruits et leurs arbres arrachés.
Les autorités palestiniennes ont de leur coté salué la résolution, qu'elles considèrent comme un effort pour aboutir à la paix dans ces territoires, qui depuis la création de l'État d'Israël en mai 1948 n'ont pas eu de tranquillité.
La politique agressive du régime sioniste est à l'origine de la grande diaspora palestinienne. Des millions d'autres enfants de ce peuple vivnt sous un système d'occupation, aussi bien en Cisjordanie, que dans la Bande de Gaza.
L'ambassadeur de la Russie auprès de l'ONU, Vitali Churkin, a assuré que la résolution contre les colonies juives contient un appel aux deux parties à mettre fin à toute manifestation de violence. Il a rappelé que la solution définitive ne pourra être atteinte que moyennant le dialogue et la négociation directe et sans conditions préalables, entre Israël et la Palestine, avec l'appui de la communauté mondiale.
Une tâche ardue, sans aucun doute, qui devrait être illuminée par une maxime de notre Héros National José Martí: “ Dans la justice, il n'y a pas de place pour le retard: celui qui fait traîner son accomplissement, la retourne contre lui.