Par María Josefina Arce
Une question qui préoccupe le monde, est le nombre de personnes qui souffrent de la faim. La Celac, la Communauté des États latino-américains et caribéens n'échappe pas à cette problématique et cela malgré le fait que depuis sa constitution, ce bloc d'intégration a travaillé de façon ardue pour garantir la sécurité alimentaire des peuples qui en font partie.
Le dernier rapport de la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation reconnaît que l'Amérique Latine et les Caraïbes constituent un exemple de la lutte contre ce fléau.
Le document signale que le nombre de personnes qui souffrent de la faim dans la région s'est réduit de plus de 65 millions dans la période 1990-1992 à 47 millions dans les années allant de 2011 à 2013.
Les résultats qui rapprochent la région d'atteindre le premier objectif du Millénaire, qui propose de réduire le chiffre de personnes qui souffrent de la faim de la moitié pour 2015.
Rappelons que l'année dernière des pays comme Cuba, le Nicaragua et le Venezuela ont été l'objet d'une reconnaissance de la FAO car ils ont atteint cet objectif avant la date fixée et qu'ils continuent de travailler en faveur de la sécurité alimentaire de leurs populations.
Ce sera justement l'une des questions au centre des débats du Second Sommet du bloc à La Havane. Cuba qui occupe la présidence pro tempore de la Celac est un pays qui malgré un blocus économique, commercial et financier draconien de la part des États-Unis, a consenti de gros efforts à garantir une alimentation adéquate à tous les Cubains.
L'engagement à éradiquer le problème de la faim a été mis noir sur blanc dans la Déclaration de Santiago du Chili, ville qui a accueilli le premier sommet de la Celac en janvier. Cette préoccupation a marqué le travail de cet organisme régional cette dernière année sous la direction de la plus grande des Antilles.
Ces derniers mois, les efforts ont été dirigés à concerter des positions communes pour impulser des plans sociaux contre la faim et la pauvreté dans notre région.
Ce thème a gagné un espace important en Amérique Latine et dans les Caraïbes, après le déclenchement en 2008 de la crise mondiale, qui a mis en évidence la nécessité que chaque nation soit en mesure de garantir les aliments de base à la population.
L'encouragement de l'agriculture familiale en tant que stratégie pour avancer dans la réduction des inégalités sociales et l'éradication de la faim occupent aussi une place importante de l'agenda du bloc.
La coopération dans le domaine de l'agriculture est également encouragé entre les 33 pays membres qui dans leur ensemble disposent des matières premières, des sources d'énergie et des ressources humaines nécessaires pour augmenter la production d'aliments.
N'oublions pas que notre région est le 3è plus grand producteur d'énergie électrique et qu'elle a la plus grande diversité biologique de la planète. Elle possède presque la moitié des forêts tropicales du monde, 23% des zones forestières, plus de 30% de l'eau douce disponible et 40% du total des ressources hydriques renouvelables, ce qui lui permet de produire des aliments et d'en exporter.
C'est pour cela que les pays qui forment la CELAC présenteront au sommet de La Havane, leurs programmes nationaux en matière de sécurité alimentaire, ainsi que les avancées pour déclarer Zéro Faim dans la région pour 2025, un engagement du bloc d'intégration dans lequel il travaille depuis sa fondation il y a 3 ans.