Par María Josefina Arce.
Depuis l'arrivée du FMLN, le Front Farabundo Martí pour la Libération Nationale du Salvador à la présidence du Salvador, l'ARENA, l'Alliance Républicaine Nationaliste, d'extrême -droite a essayé de boycotter , par tous les moyens possibles, l'adoption au parlement de ce pays, d'initiatives du gouvernement en faveur de la majorité de la population.
Em mai dernier, par exemple, ses parlementaires ont voté contre le déblocage de fonds pour le programme « Des Chemins Ruraux Progressifs et Amélioration des Chemins à Niveau National » qui était doté aussi de fonds en provenance de l'Espagne et d'un don de l'Union Européenne. Cette stratégie consistant à s'opposer au déblocage de ressources destinées à améliorer les conditions de vie des Salvadoriens a été une stratégie permanente de l'ARENA durant les presque 10 ans de gouvernement du Front Farabundo Martí. Sous le mandat de Mauricio Funes, des situations comme celle-ci ont été enregistrées et elles avaient toutes pour but de discréditer les gouvernements du FMLN.
Ces derniers jours l'ARENA a de nouveau fait des siennes et, dans un changement de dernière minute, elle a décidé de bloquer au sein du parlement la ratification d'un prêt de plus de 100 millions de dollars pour des ouvrages stratégiques dont devaient bénéficier directement quelque 166 000 Salvadoriens.
D'autres partis, même de droite, ont qualifié d'irresponsable l'attitude de l'ARENA qui a jeté par terre les perspectives d'élargir le dit « Couloir Centraméricain, appelé à augmenter la mobilité de personnes et de marchandises vers l'Est du Salvador.
Le crédit de la Banque Inter-américaine de Développement avait déjà été approuvé par la Commission des Finances du parlement depuis 2015 et il manquait seulement l'aval de cet organe législatif pour le rendre opérationnel et le délai expirait le 14 juillet.
Le Couloir Centraméricain est un réseau de routes qui traversent 7 pays depuis la ville de Puebla, dans le sud-ouest du Mexique ; en passant par le Guatemala, par le Salvador, par le Honduras, par le Nicaragua et par le Costa Rica jusqu'à la ville de Panama, couvrant une distance de 3 mille 210 kilomètres.
Cette initiative permettra d'améliorer l'intégration physique et la connectivité routière du Salvador. Elle contribuera aussi à augmenter le volume du commerce régional et créera de nouveaux emplois, ce qui améliorera le bien-être des habitants des pays concernés.
Mais les manœuvres de l'ARENA mettent aussi en danger la construction d'un ouvrage qui constituerait un grand apport au développement socio-économique du Salvador, que promeut le Front Farabundo Martí pour la Libération Nationale, parti au pouvoir.
Si nous évoquons les 20 ans de gouvernement de l'ARENA, nous aurons la confirmation du fait que cette organisation d'extrême-droite a fait très peu pour le développement du pays et pour le bien-être de ses habitants. Bien au contraire, sous son mandat, les indices de pauvreté, de chômage, d'insalubrité et d'analphabétisme ont augmenté sensiblement.
Il est plus que démontré que les objectifs électoraux de l'ARENA n'ont rien à voir avec les besoins du peuple salvadorien mais avec les intérêts des petits groupes de pouvoir.
L'ARENA aspire, sans aucun doute, à reprendre le pouvoir et elle cherche donc à entraver la gestion du FMLN. Cependant, la stratégie du président Salvador Sánchez Cerén consiste à maintenir et à approfondir les programmes sociaux pour que les personnes qui ont été historiquement exclues puissent en bénéficier.