De nombreuses versions, les unes aussi disparates que les autres ont circulé dans le monde entier sur les présumées attaques acoustiques dont, selon les États-Unis, plusieurs de leurs diplomates en poste à La Havane, auraient été victimes. Ces derniers auraient de façon soudaine présenté des symptômes tels que la perte d'audition, des vertiges, des problèmes cognitifs et autres.
Le seul fait concret découlant de ces versions a été la décision du président des États-Unis, l'imprévisible Donald Trump, de réduire au minimum son personnel à l'ambassade à La Havane ce qui a entraîné la suspension de l'émission de visas aux personnes voulant voyager pour diverses raisons et ensuite l'expulsion de 15 diplomates cubains en poste à Washington.
En dehors de ces actions qui constituent un recul clair et déplorable dans le processus de normalisation des relations entre nos deux pays commencé il y a 3 ans, tout autre chose reste dans le domaine de la fiction.
La Maison-Blanche s'obstine à accuser Cuba des présumées attaques acoustiques, mais elle n'a pas présenté jusqu'à présent pas un seul des diplomates supposément affectés. Personne ne les connaît, l'on ignore où ils sont, les examens médicaux qui leur ont été pratiqués,l'identité des spécialistes qui les ont examinés, la méthodologie utilisée et les résultats obtenus.
Il s'agit d'une situation qui fait que nous nous souvenions du titre d'une comédie du grand écrivain français Molière « Le malade imaginaire » mais à la différence que dans ce cas -ci il s'agit de 24 patients qui semblent n'habiter que dans l'esprit de plusieurs fonctionnaires étasuniens.
Pour augmenter la spéculation, quelqu'un a laissé filtrer à l'agence de presse Associated Press, l'AP, un enregistrement du son qui aurait détérioré les tympans sensibles de ces diplomates et qui ressemble au son qu'émettent les criquets mais en haute fréquence.
On n'a pas dit un seul mot de la façon dont il a été enregistré, qui l'a fait et de quelle façon.
Les États-Unis n'ont pas non plus permis la collaboration entre ces présumés spécialistes étasuniens qui enquêtent sur l'affaire et ceux de Cuba qui s'en chargent depuis des mois et qui n'ont pas trouvé d'indices.
Selon le Lieutenant colonel José Alazo, expert en investigations criminelles au Ministère cubain de l'intérieur, une espèce d'arme sonique à même de provoquer de tels troubles n'existe, du point de vue technique, que dans la science fiction.
Environ 2000 spécialistes dont des chercheurs et des scientifiques ont procédé à une analyse approfondie . Ils ont mené des expertises dans plusieurs endroits, interrogé des centaines de personnes sans trouver des preuves.
Jusqu'à présent, les accusations du président étasunien Donald Trump contre Cuba sont une calomnie ou un prétexte pour faire plaisir à ses amis de la maffia anti-cubaine de la Floride et geler les relations et justifier la recrudescence du blocus.
Il se peut que quelqu'un à Washington prenne trop au sérieux un tube des années 60 du siècle dernier du duo Simon & Garfunkel « Le son du silence » qui dit, dans une partie de ses paroles : « Car une vision s'insinuant doucement en moi,
a semé ses graines durant mon sommeil
. Et la vision qui fut plantée dans mon cerveau, demeure encore. Comme musique ça va et c'est beau, mais rien de plus.