La réforme fiscale controversée de Donald Trump

Édité par Reynaldo Henquen
2017-12-05 14:01:38

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Par María Josefina Arce.

Sur le plan international, le président des États-Unis, Donald Trump n'a pas une très bonne image, de même que sur le plan interne.

Ses propos discriminatoires contre les immigrants, son obsession pour la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique et ses attaques contre les Musulmans ont soulevé une forte polémique au sein de la société.

Ses messages twitters constants éveillent la surprise, la colère et ils font rire parfois, mais ce qui est vrai c'est que le hôte de la Maison-Blanche ne jouit pas d'une grande popularité. Selon les sondages, seuls un peu plus de 30% des Étasuniens l'appuient tandis que l'opposition à sa gestion grandit.

Au cours de sa première année de mandat, Trump ne peut non plus se vanter d'avoir remporté une seule victoire politique importante au Moyen Orient.

Il a toujours clouée dans le flanc l'épine de son échec retentissant en juillet lorsqu'il essayait de démanteler le programme de santé appelé Obamacare tandis que son véto migratoire est toujours dans les tribunaux.

C'est pourquoi il a centré ses espoirs sur sa réforme fiscale, approuvée d'abord par la Chambre des Représentants et ultérieurement par le Sénat où la majorité républicaine n'est pas tellement importante ce qui a fait traîner les débats pendant deux jours lançant un message d'incertitude.

La réforme fiscale a été présentée par le gouvernant comme la possibilité que les États-Unis se mettent debout et qu'ils montrent au monde leur croissance économique, une de ces promesses électorales, la première à laquelle il pourra, à ce qu'il semble, donner une réponse.

Maintenant, le texte approuvé par le Sénat doit être concilié avec la version qu'a la Chambre des Représentants. Après cela, il sera envoyé à la Maison-Blanche afin que le président Trump le signe.

Mais ce qui est vrai c'est que son plan a beaucoup de détracteurs car les principales bénéficiaires seront les grandes entreprises qui verront leurs impôts baisser d'entre 20% et 35%.

Le comité de fiscalité du Congrès a publié un rapport dans lequel il met l'accent sur le fait que le déficit public augmentera d'un million de millions de dollars durant une décennie à cause de cette réforme fiscale.

Cependant, les Républicains croient qu'une baisse importante des impôts encouragera sensiblement la croissance économique pour compenser la perte de revenus fiscaux. Une hypothèse qualifiée de risquée par les économistes car les données actuelles sur le PIB, avec une augmentation de 2% annuel, ne la valident pas.

Le projet ferait augmenter aussi les impôts que paient des millions de personnes du troisième âge, selon une analyse de l'AARP, une organisation qui s'occupe des besoins et des intérêts des personnes de cette tranche d'âge.

Selon ses estimations, 1 personne âgée de plus de 65 ans sur 5, c'est-à-dire, un peu plus de 6 millions de contribuables, ne verra aucun changement ni verra ses impôts augmenter en 2019.

Un autre sujet de préoccupation sont les coupes automatiques au programme Medicare et à d'autres services sociaux sous le plan du Parti Républicain, a considéré l'AARP.

La réforme élimine l'impôt sur les successions ou sur l'héritage, ce qui a soulevé la méfiance, car pour beaucoup, cet aspect profiterait à Trump et à ses enfants, bien que le président insiste sur le fait que ce ne sera pas le cas.

Bien que Trump ait présenté comme une victoire l'approbation du document par les deux chambres du congrès, la réalité est qu'il ne s'est pas agi d'une victoire retentissante car jusqu'à la dernière minute des corrections ont été introduites dans le projet de loi pour persuader les élus les plus récalcitrants d'appuyer la proposition officielle.

 



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