La Maison-Blanche et d'autres sièges du pouvoir aux États-Unis vivent dans un état permanent de chaos depuis l'arrivée du président Donald Trump qui n'arrête pas d'envoyer des signaux contradictoires qui surprennent pas seulement ses adversaires et opposants, mais qui déconcertent parfois aussi ses propres proches collaborateurs qui, peu à peu, prennent leurs distances à l'égard de leur chef imprévisible.
Il y a quelques heures, le tour a été au propre vice-président, Mike Pence, que Trump a contredit publiquement au cours d'une réunion bipartite au cours de laquelle l'on a analysé le thème du contrôle d'armes, surtout à l'intention des personnes qui souffrent de troubles mentaux.
Mike Pence avait défendu la thèse consistant à garantir le droit de ces citoyens de posséder des armes et de maintenir le principe du «droit à une procédure régulière » avant de limiter leur accès à ces engins meurtriers ce qui va aussi dans la droite ligne de l'Association Nationale du Riffle.
De façon surprenante, le président s'est attaqué à ces idées et il a signalé qu'il faut d'abord arracher les armes des mains de ceux qui ont des troubles mentaux et garantir après leurs droits légaux.
Rappelons que Trump est très ami des généralisations. Pour lui, si un immigrant commet un délit , tous les immigrants sont donc des délinquants. Si un psychopathe commet un massacre, donc tous les auteurs de massacres sont des psychopathes et il faut les désarmer. Le fait que le fusils d'assaut son vendus comme du déodorant dans un magasin, ne signifie rien pour le président.
On ne sait pas encore si le vice-président Pence réagira aux propos tenus par Trump mais un autres responsable étasunien agressé verbalement par le chef de la Maison-Blanche l'a fait ces dernières heures. Il s'agit de l'Attorney Général, Jeff Sessions auquel l'on a reproché de ne pas avoir utilisé ses propres procureurs pour enquêter sur la présumé ingérence russe aux dernières élections présidentielles.
Trump a qualifié de honteuse cette attitude et l'Attorney lui a répondu que son département a fait un pas correct et qu'il fait son travail de façon juste et impartiale en totale attachement aux lois du pays.
Le tout marqué par la démission de la directrice des communications de la Maison-Blanche, Hope Jicks qui, cette semaine, a dû faire face à une audience de 8 heures devant le Comité d'Intelligence de la Chambre des Représentants sur la présumé ingérence russe dans les élections de 2016.
Elle a été suivie de l'ambassadrice des États-Unis au Mexique, Roberta Jacobson qui, bien que ne faisant pas partie des plus proches collaborateurs de Trump, occupait un poste diplomatique élevé au milieu des relations tendues avec le Mexique.
La semaine dernière a été marquée aussi par une autre démission, celle du représentant spécial du département d'état pour la Corée du Nord, Joseph Yun et début février voyait démissionner un fonctionnaire de longue carrière aux États-Unis, Thomas Shannon.
Dans tous les cas, il y a eu un commun dénominateur : la conduite erratique du président Trump. Pour suivre ses pas en politique intérieure et extérieure il faudrait la phrase attribuée à un politique ou à un humoriste mexicain, je ne m'en souviens pas exactement, qui a dit : Je ne suis ni pour ni contre, mais tout le contraire ».