La guerre brutale imposée en Syrie par des puissances occidentales et par plusieurs pays arabes pour renverser le gouvernement légitime du président Bachar Al-Assad, arrive aujourd'hui à sa 7e année avec un coût matériel et humain extraordinaire sans précédents dans l'histoire moderne de l'humanité.
La résistance de ce peuple est impressionnante car il a réussi à faire face à une vaste gamme d'agressions qui ont commencé par une présumée opposition armée, financée et organisée depuis l'étranger et qui s'est poursuivie par les assauts de l'organisation terroristes État Islamique et qui se poursuit maintenant avec une coalition internationale ayant à sa tête les États-Unis, qui bombarde sans pitié des villages mille fois détruits.
Il faut mettre en exergue en même temps le soutien que la Russie a donné à Damas et qui a permis de surmonter les moments les plus durs d'une guerre qui semblait perdue quand, pratiquement tout l'Occident, s'est allié pour détruire le pays et pour le transformer en un état atomisé, comme cela est arrivé à un moment donné en Libye.
Le coût est cependant élevé. Après 7 ans d'enfer, plus de la moitié de la population syrienne vit réfugiée à l'étranger ou a été forcée à se déplacer, souvent à plusieurs reprises dans le territoire du pays pour sauver leurs vies.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, l'UNICEF, 5,3 millions d'enfants ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence dont 1,2 millions qui vivent dans des zones à l'accès difficile et 170 mille dans des zones assiégées par des groupes irréguliers.
Des dizaines de milliers d'enfants ont été victimes d'enlèvements par des bandes de trafiquants dans le but de les utiliser dans l'exploitation sexuelle ou le travail comme esclaves. De nombreux autres ont été torturés ou recrutés par des groupes extrémistes pour les incorporer au combat. À cause de cela, presque trois quarts de million ont souffert de mutilations ou survivent avec différents types de handicaps.
L'UNICEF demande une solution pour la guerre en Syrie le plus vite possible.
« La capacité de résistance de la population est étonnante mais les violations des droits humains continuent à être très nombreuses, surtout dans le cas des enfants. Nous ne pouvons pas permettre qu'ils continuent à endurer tant d'horreur » souligne l'UNICEF.
La dévastation est impressionnante, l'infrastructure pour le ravitaillement en eau potable a été détruite par les terroristes ou par les bombardements de la coalition occidentale. Rien que la moitié des hôpitaux sont opérationnels ce qui signifie un danger imminent pour la santé de la population, l'éducation est pratiquement interrompue avec plus de 2 millions de mineurs privés du droit d'aller à l'école. Un établissement scolaire sur trois a été démantelé ou sert de refuge.
L'économie est dans un piteux état ce qui a fait monter en flèche le chômage et la pauvreté ainsi que les prix. Le Programme Mondial des Aliments a dénoncé a dénoncé, par exemple, que le pain est maintenant 8 fois plus cher qu'avant 2011.
Cependant, face à cette crise humanitaire, le président Donald Trump menace de renforcer la guerre en Syrie face à l'impassibilité d'autres puissances qui entreront dans l'histoire comme les complices d'un des crimes les plus massifs perpétrés au début du troisième millénaire.