On assiste, ces derniers temps, mais surtout depuis que les États-Unis ont trompé le monde avec la fameuse histoire des prétendues armes d'extermination massive au pouvoir de l'Irak, à une extension dangereuse de l'habitude de beaucoup de puissances occidentales de recourir à des accusations sans fondement pour provoquer des actes hostiles contre des gouvernements qui ne servent pas leurs intérêts, le tout en l'absence totale de preuves ou de toute autre moyen de prouver la véracité de leurs dires.
Un exemple en est ce qui se passe avec la Russie depuis que la Grande Bretagne, sans avancer que des paroles, a accusé le gouvernement de Vladimir Poutine d'avoir fait empoisonner, avec une substance neurotoxique de l'ex double agent Serguei Skripal et de sa fille Yulia, fait survenu dans la localité britannique de Salisbury.
Skripal a travaillé simultanément comme agent pour Moscou et Londres jusqu'à ce qu'il ait été découvert et sanctionné en Russie et il vit actuellement en Grande Bretagne.
Depuis que l'on a appris la nouvelle de l'empoisonnement, la première ministre britannique Theresa May a accusé en termes énergiques Vladimir Poutine de l'attentat, mais aucune preuve n'a été avancée jusqu'à présent et on ignore les résultats de l'enquête. Personne n'a été arrêté et la Grande Bretagne a refusé de remettre à la Russie un échantillon de l'agent neurotoxique en question pour qu'il soit analysé comme le prévoient les traités internationaux.
Cependant, l'accusation faite par la première ministre, a provoqué une avalanche d'actes hostiles à la Russie, avalanche qui ne cesse de grandir nous rappelant les jours les plus tristes de la guerre froide.
Dans un premier moment, le gouvernement britannique a ordonné l'expulsion de 30 diplomates russes, une mesure démesurée si l'on tient compte du fait qu'il n'y a pas la moindre preuve inculpant la Russie.
Mais, dès le début de cette semaine, les sanctions ont été renforcées et parmi elles figure la décision du président des États-Unis, Donald Trump, d'expulser 60 diplomates russes et de fermer le consulat de Seattle avançant le prétexte absurde que cette ville se trouve à proximité d'une base de sous-marins et des installations de l'usine Boeing qui fabrique des avions.
Au moins une vingtaine de pays se sont joints immédiatement aux sanctions contre Moscou dont la majorité sont membres de l'Union Européenne. Le tout, nous insistons sur cela, en l'absence de preuves étayant les accusations faites par Theresa May et malgré la disposition de Poutine de collaborer avec les efforts pour faire la lumière sur l'attentat.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déploré cette façon disparate de conduire les relations internationales. Il a réaffirmé que son pays n'a rien à voir avec l'affaire et il a mis l'accent sur le fait que des mesures correspondantes seront prises face à des pas ouvertement inamicaux.
C'est comme si, tout d'un coup, une épidémie de russophobie s'était emparée des dirigeants des principales puissances occidentales. Et je vous rappelle chers amis, que le terme phobie ne signifie pas seulement haine comme certains le pensent, mais aussi peur et cela nous amène à nous poser une question à laquelle nous répondrons dans des prochains commentaires. De quoi les États-Unis, l'OTAN et l'Union Européenne ont-ils vraiment peur concernant la Russie?