Il manque à peine sept mois pour les dites élections de mi-mandat au cours desquelles la Chambre des Représentants au grand complet et un tiers du Sénat seront rénovés. Cependant on augure déjà que le Parti Républicain pourrait perdre la majorité dans les deux organes législatifs, une éventualité qui empêche de dormir de nombreux leaders de cette organisation.
Hier, le quotidien The New York Times a publié un article qui signale que le parti républicain a commencé à injecter de l'argent et des ressources pour maintenir son étroite avantage au Sénat qui est de 51 à 49 sièges.
Bien qu'il y ait des personnes qui rêvent d'augmenter cette faible majorité, la vie a démontré qu'en à peine un an les sympathies envers le projet de nation que préconise Donald Trump et défendu par les républicains a connu une érosion considérable.
Un exemple en est ce qui s'est passé en décembre dernier à Alabama où les citoyens ont élu un membre du Parti Démocrate pour qu'il les représente au Sénat et ils ont tourné le dos à Ray Moore, fort discrédité, bien qu'il ait compté sur le soutien inconditionnel de Trump.
Après cette défaite, le bruit a couru sur le fait que plusieurs leaders républicains dont le faucon Paul Ryan, envisagent de quitter le bateau avant novembre pour ne pas avoir la responsabilité d'une débâcle aux élections.
Selon l'analyste Brent Budowsky, l'un des points faibles du parti qui a conduit Trump à la Maison-Blanche c'est que, dans l'esprit de beaucoup d'électeurs on commence à l'identifier comme un allié intime des secteurs les plus riches de la société étasunienne et étranger aux plus démunis, très frappés par des mesures comme la réforme fiscale et les tentatives de démanteler le programme de santé de l'ex-président Barack Obama.
Au sujet de ce dernier facteur, Budowsky, rappelle qu'il y a des millions d'Étasuniens qui vont voter aux législatives de novembre et qui seraient destinés à perdre leur assurance maladie si les tentatives de Trump d'éliminer l'Obamacare ont du succès.
Il est vrai que le président Trump garde encore beaucoup de voix dans les états conservateurs qui lui ont permis d'accéder au pouvoir et où l'isolationnisme et le durcissement des politiques contre les immigrants ont du soutien, mais les doutes quant à l'avenir du pays y grandissent aussi.
À mon avis, il y a au moins trois variantes qui pourraient définir les résultats des élections de mi-mandat. En premier lieu : si le chef d'état se joint aux initiatives pour trouver une solution politique à la crise dans la Péninsule de Corée où s'il maintient le ton belliciste qui pourrait déclencher un conflit dont personne ne veut.
La seconde variante : si Trump prend en considération les avertissements et il baisse le ton de la guerre commerciale avec la Chine, une puissance qui a annoncé qu'elle est disposée à aller jusqu'au bout, une guerre qui serait ruineuse pour les consommateurs étasuniens.
Dernièrement, s'il met fin à son projet pantagruélique de mur à la frontière avec le Mexique et s'il met fin à ses chantages contre ce pays latino-américain.
Le temps le dira et suivons avec attention le cours des événements ».