Bien qu'il y ait certains qui, en ce moment, regardent les événements les plus récents dans la Péninsule Coréenne avec appréhension, même avec une certaine dose de scepticisme, ce qui est vrai c'est qu'il s'agit de nouvelles qui soulagent un foyer de tensions qui, ces dernières années, ont placé le monde au bord d'une guerre de grandes proportions.
Bien sûr, il reste encore un long chemin à parcourir et plusieurs des mesures prises au cours de la rencontre des deux présidents, Kim Jong-un et Moon Jae-in, de la Corée du Sud, ont encore beaucoup de symbolisme.
Cependant, nous devons avoir à l'esprit que pour l'imaginaire des peuples asiatiques, la valeur de ce qui est symbolique est beaucoup plus élevée que dans l'hémisphère occidental.
Citons, à titre d'exemple, la cérémonie formelle de la fin de la guerre, qui a eu lieu cela fait 65 ans et au cours de laquelle a été signé un armistice, mais il n'y a pas eu de déclaration de paix.
Il s'est agit d'un des conflits les plus sanglants de l'histoire récente de l'humanité car en trois ans, de 1950 à 1953, plus de 3 millions de civils ont été tués et de nombreuses villes ont été complètement dévastées dont Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord.
Rappelons que la péninsule a été envahie par le Japon en 1910 qui y a imposé un régime colonial qui a terminé avec la défaite de Tokyo. Au lieu de restituer sa souveraineté au peuple coréen, les puissances victorieuses ont décidé de diviser son territoire en 1948, donnait ainsi naissance aux deux pays qui s'y trouvent actuellement.
Au cours du rapprochement entre deux peuples séparées par la force, des décisions importantes sont prises dont l'annonce de Kim Jong-un du démantèlement en mai du centre d'essais nucléaires de Punggye-ri, dans le Nord du territoire de son pays où se trouvera la presse internationale.
Il y a aussi quelque chose d'important et c'est l'homologation du fuseau horaire entre les deux pays ainsi que le début de démontage des puissants haut-parleurs que la Corée du Sud à la frontière pour harceler ses voisins du Nord.
Ce sont des pas initiaux, mais des pas en fin de compte, qui vont dans la direction correcte qui est celle de la paix et en direction d'un horizon pas tellement lointain : obtenir la réunification de ce peuple dont les racines communes remontent plus ou moins à l'an 900 de notre ère.
L'Occident a eu beaucoup à voir avec la guerre des années 50 du siècle dernier. Les États-Unis ont largué sur la péninsule 635 mille tonnes d'explosifs et 32 mille 557 de napalm, plus de ce qu'ils ont largué sur le Pacifique au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Il faudra voir maintenant le degré d'authenticité de l'intérêt du gouvernement étasunien pour une réconciliation solide dans ce territoire surtout si nous prenons en considération qu'une bonne partie de l'économie étasunienne est basée sur la fabrication et la vente d'armes, de transports et d'autres moyens destinés à la guerre.
La paix n'est pas une affaire pour ces marchands et c'est, peut-être sur cela que se base l'incertitude de beaucoup bien que, à mon avis, le moment de voir le verre à moitié plein et joindre des efforts afin qu'il puisse être vite rempli,est arrivé.