Orage depuis Paris et Londres contre Trump

Édité par Reynaldo Henquen
2018-05-07 14:24:41

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Le président des États-Unis Donald Trump a prononcé un discours polémique, encore un autre, devant des membres de l'Association Nationale du Rifle, la NRA de son sigle en anglais, dans lequel il a promis de défendre le port d'armes à feu en vertu du Second Amendement de la Constitution de son pays, mais il a eu la maladresse d'utiliser des exemples qui lui ont valu des critiques sévères à l'étranger.

Tout semble indiquer que le gouvernant est nostalgique des vieux temps « du lointain ouest » où tout le monde portait des armes et où les gens étaient disposés à ouvrir le feu face à n'importe quelle menace et, selon les chroniques de l'époque, les fusillades dans les rues ont sûrement été la principale cause de mort parmi la population.

Maintenant, Trump signale que dans les écoles les enseignants doivent être armés pour riposter à n'importe quelle agression d'un élève ayant des troubles mentaux avec quoi, il ajoute la tâche de tireur aux nobles fonctions des enseignants.

Pour essayer de justifier ses bêtises, le chef de la Maison-Blanche est allé jusqu'à mettre l'exemple des attentats terroristes meurtriers commis à Paris en novembre 2015 qui ont fait 130 morts. Il a dit à ce propos que si plusieurs des victimes avaient été armées, ce massacre n'aurait pas eu lieu.

Avec des gestes grotesques, Trump a présenté sa version du drame ce qui a soulevé une vague de condamnation en France où l'on a exigé du respect pour la mémoire des victimes de ces attentats ainsi que pour les traditions et les normes de coexistence existant en France dont le strict contrôle des armes.

 

L'ex-président français François Hollande a qualifié de honteux les propos du président nord-américain et l'ancien premier ministre Manuel Valls est allé plus loin et il a qualifié Trump d'indécent et d'incompétent. Mme la Maire de Paris, Anna Hidalgo, a signalé que les gestes de Trump ont été méprisables et indignes.

 

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères a rappelé au président des États-Unis que chaque pays décide ses propres lois et il a ajouté que la France s'enorgueillit d'être un pays dans lequel acheter et porter des armes à feu est régulé de façon stricte.

Mais Trump s'est attaqué aussi à un autre allié, la Grande Bretagne, en signalant que le Royal Hospital de Londres, selon lui prestigieux dans le passé, est devenu une zone de guerre à cause des nombreuses blessures par arme blanche infligées dans ses alentours et que là il y a du sang sur tout le sol.

Le chirurgien traumatologue Martin Griffiths, qui travaille dans cet hôpital, a invité Trump à le visiter et il a précisé « nous tous, nous pouvons faire quelque chose pour combattre la violence, mais c'est ridicule de penser que les armes puissent faire partie de la solution.

Chose curieuse, ni la première ministre Theresa May ni le président français Emmanuel Macron, qui vient d'effectuer une visite mielleuse à la Maison-Blanche, n'ont réagi aux propos déplacés de Donald Trump, ce qui provoque la perplexité chez leurs concitoyens qui, à juste titre, se sentent offensés.

Ce sont de nouvelles preuves du fait que Monsieur Trump est, peut-être, un homme à succès dans les affaires, un secteur où l'éthique vaut moins que les bénéfices, mais, en tant que chef de la Maison-Blanche, il laisse beaucoup à désirer.

 

 

 



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