Le président des États-Unis, Donald Trump, a tenu sa promesse de campagne de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade de son pays ce qui a attisé un conflit qui dure depuis 70 ans et viole 14 résolutions de l'ONU qui avaient pour objectif de trouver une issue pacifique à cet affrontement.
Les images sont éloquentes et elles peuvent être trouvées à la une de beaucoup de journaux du monde. Elles montrent la fille du chef de la Maison-Blanche, Ivanka Trump, élégamment habillée de clair, tandis qu'à 80 kilomètres de distance, dans un ciel assombri par les gaz lacrymogènes et autres ainsi que par la fumée, l'armée israélienne tirait sur des milliers de Palestiniens rassemblés à la frontière de Gaza pour protester contre cette cérémonie.
Au moins 60 personnes ont été tuées y compris un bébé décédé à cause de l'inhalation de gaz lacrymogène et plus de 1 700 blessées , tel est le bilan provisoire de ce massacre, le plus grave perpétré après l'infâme opération « Bordure Protectrice » menée du 8 juillet au 26 août 2014 et qui a coûté la vie à 2 300 palestiniens, 18 000 logements ont été détruits et 108 000 familles sont restées sans foyer.
Le premier ministre sioniste, Benjamin Netanjahu a affirmé hier que ses soldats, qui ont riposté aux pierres avec des bombes et avec des balles ne faisaient que protéger les frontières et le président Trump a signalé que par le transfert de son ambassade il cherchait la paix au Moyen Orient ce qui démontre que tous les deux vivent dans un autre monde.
Le message pour toute la communauté internationale est clair : ni les États-Unis ni Israël ne sont disposés à accepter la seule solution possible dans cette région turbulente et qui consiste en la création de deux États souverains, capables de coexister en paix avec les frontières d'avant 1967 et avec Jérusalem-est comme capitale de la Palestine.
Après le massacre commis ce lundi, de nombreux pays et organismes ont exprimé leur préoccupation et ils ont lancé des appels à arrêter la violence mais ce n'est pas suffisant car la clameur universelle ne semble intéresser ni Tel Aviv ni Washington.
L'Organisation de Coopération Islamique a condamné le transfert à Jérusalem de l'ambassade des États-Unis et de celles de deux de leurs laquais latino-américains : le Paraguay et le Guatemala, car ces décisions sont illégales et elles violent les droits historiques naturels et nationaux du peuple palestinien.
C'est quelque chose sur laquelle beaucoup sont d'accord y compris des alliés proches des États-Unis, mais, à mon avis, il est temps déjà de passer des paroles aux actes et, pourquoi pas, de commencer à prendre des sanctions, celles que le président Trump aime tant, contre les coupables de ces exactions.
Il faudra voir si des pays qui courbent l'échine dès que Washington leur ordonne de frapper de sanctions des gouvernements qui luttent pour le bien-être de leurs peuples, sont maintenant disposés à appliquer le même critère à Israël et aux États-Unis.
Mais s'ils manquent de courage pour le faire, les peuples, eux, oui, ils ont entre leurs mains les instruments de pression dont un est le boycott des produits et des services israéliens sur le marché mondial. C'est un thème sur lequel je reviendrai dans un prochain commentaire.