Lopez Obrador effraie l'oligarchie mexicaine

Édité par Reynaldo Henquen
2018-05-31 13:57:15

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Une récent sondage publié par le journal « Reforma » révèle que le candidat du Mouvement de Régénération Nationale, MORENA, reste en tête des intentions de vote avec 52% en vue des présidentielles du 1er juillet et qu'il a le double de points par rapport à son adversaire le plus proche, le conservateur Roberto Anaya, qui a 26% au sondage.

Pratiquement un mois avant la consultation, l'avantage de López Obrador, leader de MORENA et proposé par la coalition « Ensemble nous écrirons l'histoire » semble déjà imbattable et cela peut être constaté si l'on jette un coup d'œil sur les signes croissants d'inquiétude parmi ses rivaux et aussi parmi les grands groupes patronaux qui dirigent et qui tirent profit de la vie économique du pays.

Il y a deux jours, oligarque German Larrea, président du Groupe Mexique, le consortium minier le plus puissant et qui jouit de concessions de chemin de fer et de routes, a envoyé une lettre à tous ses travailleurs les incitant à ne pas voter pour ce candidat avec l'argument selon lequel il entend changer le modèle économique et entraîner le pays dans le chaos.

À la sale guerre contre AMLO, appellatif donné à López Obrador, formé des premières lettres de son nom, se sont joints des propriétaires ou de hauts fonctionnaires d'autres firmes dont la Coca-cola, Herdez, Nestlé et Vasconia, qui amassent des fortunes de plusieurs milliards de dollars et qui bénéficient de grandes concessions accordées par les derniers gouvernements mexicains, concessions qui leur rapportent gros.

Le commun dénominateur de cette attaque, dont se font l'écho de grands médias avec un grand enthousiasme, consiste à coller à Lopez Obrador l'étiquette de « populiste » un terme confus, jusqu'à présent mal défini et qui peut faire l'objet de mauvaises interprétations de tout type.

Par exemple, certains qualifient de populiste ceux qui cherchent à imposer leurs idées avec l'appui des masses sans donner des arguments de poids ou en les motivant avec de fausses attentes, mais il y a aussi des personnes qui font face au système capitaliste et qui tentent d'obtenir une amélioration des conditions de vie des couches les plus démunies de la population.

En Europe, on taxe de populistes des partis politiques ultra-nationalistes, racistes et xénophobes comme le Front National, en France ; l'Alternative pour l'Allemagne ou « Aube Dorée », en Grèce.

Comme on peut le constater, le terme a de nombreuses applications mais, dans tous les cas, il est péjoratif et il fait partie de la sale guerre qui est menée pour freiner la sympathie envers Lopez Obrador.

Celui-ci fait reposer sa campagne sur les dénonciations contre la corruption révoltante qui règne au Mexique où d'importantes ressources naturelles dont le pétrole ou la production d'électricité ont été remises au capital privé moyennant des opérations en rien transparentes.

San aucun doute, le climat politique va se réchauffer encore plus durant les semaines à venir pendant que nous attendons pour savoir si,enfin, un mouvement différent accède au pouvoir dans notre région, compte tenu du fait qu'il s'agit d'un pays important, frontalier, ni plus ni moins avec les États-Unis et avec une histoire et une influence très grandes sur les peuples de la région.



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