Chers amis, sans aucun doute un grand nombre d'entre vous, se souviendront de la vieille chanson qui dit : « Malbrough s'en va-t-en guerre..... l'on ne sait pas quand il reviendra » car elle tombe à pic maintenant. En effet, le président des États-Unis, Donald Trump, semble s'acheminer vers un grave conflit commercial mais, cette fois-ci pas seulement contre ses rivaux connus, mais aussi contre plusieurs de ceux qui étaient jusqu'à présent, ses partenaires.
Il s'agit du thème des taxes aux importations d'acier et d'aluminium, taxes qui seront de 25% et de 10% respectivement, avec l'argument de la protection des producteurs locaux.
On parle depuis longtemps de cette question, mais le ton du discours est monté le 1er juin. Date d'expiration d'un délai de deux mois que le chef de la Maison-Blanche a donné à l'Union Européenne, au Canada, au Mexique, au Japon et à plusieurs pays. Il a refusé de proroger le délai ou à reconsidérer la mesure, qualifiée d'irresponsable.
Au cours de la réunion de la fin de semaine dernière, les ministres des finances du dit Groupe des 7, le G-7, formé des États-Unis, du Japon, de la France, de la Grande Bretagne, du Canada, de l'Italie et de l'Allemagne, le représentant de Washington a senti le froid de la solitude et il a fait l'objet de dures critiques de la part de ses homologues.
Le ministre français, Bruno Le Maire a signalé qu'il s'est agi, dans la pratique d'un G-6 plus 1, avec les États-Unis seuls contre tous et il a souligné qu'il reste peu de jours à Trump pour éviter une guerre commerciale faisant référence au sommet de ce groupe qui se tiendra les 8 et 9 de ce mois.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a affirmé qu'il est déplorable que la situation ne s'améliore pas, surtout après que Tokyo ait exprimé aux États-Unis sa préoccupation à plusieurs niveaux. Il a ajouté que la position de Washington peut avoir de graves conséquences pour les échanges multilatéraux sous les normes de l'OMC,l'Organisation Mondiale du Commerce.
Au mois de mai, le Japon a mis l'accent, au sein de cette organisation, sur le fait qu'il prendra des mesures de rétorsion pour un montant équivalant aux nouvelles taxes que Washington imposera à l'acier et au nickel importés depuis ce pays asiatique.
Le Mexique et le Canada, des partenaires des États-Unis, au sein du Traité de Libre-échange de l'Amérique du Nord, l'ALENA moribond, ont également réagi avec force à la possibilité de voir ses exportations entravées par ces nouvelles taxes douanières.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a signalé que la mesure est inadmissible et insultante et sa ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a rappelé que la politique protectionniste ne marche pas et elle a lancé un appel à se souvenir des leçons de 1929 et 1930.
Pour sa part, le gouverneur de la Banque du Mexique, Alejandro Díaz, a déclaré que son pays appliquera des mesures réciproques contre des produits étasuniens.
Le conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, a lui-même reconnu que le conflit commercial pourrait avoir des conséquences négatives pour les États-Unis mais il s'est obstiné à rendre d'autres pays responsables dont la Chine, l'Union Européenne et les partenaires de l'ALENA.
Le problème est que les jours passent à une grande vitesse et les délais se terminent et nous sommes aux portes d'un changement radical des règles du commerce international. Chers amis, Donald Trump s'en va-t-en guerre et l'on ne sait pas s'il en reviendra !!!!!