Récemment installée au gouvernement en Italie, l'extrême-droite a commencé à sortir les griffes en ce qui concerne l'un de ses principaux chevaux de bataille, c'est-à-dire, le mépris et la lutte contre les vagues de migrants qui risquent leurs vies en traversant la Méditerranée depuis l'Afrique pour essayer d'atteindre les côtes européennes et ce qu'ils considèrent comme un monde meilleur.
Le flambant ministre de l'intérieur, Mateo Salvini, a signalé qu'il évitera,coûte que coûte, que l'Italie ne devienne un camp de réfugiés au sein de l'Union Européenne.
Peu avant il avait déclaré que le bons temps pour les immigrants est fini et il les exhortés à faire leurs valises, ce qui laisse présager une dure politique d'expulsions massives suivant la ligne de sa formation politique.
Salvini est aussi le principal leader de la Ligue Nord, une coalition d'organisations racistes,xénophobes et ultra-nationalistes créée en 1989 et fondée officiellement deux ans plus tard avec l'union de plusieurs organisations régionales.
Dans un premier moment, la Ligue plaidait pour la séparation de toute la région du Nord, une zone vaste et riche appelée « Padanie », du reste du pays afin de créer une république indépendante avec l'argument selon lequel les bénéfices générés dans cette région industrielle seraient gaspillés pour satisfaire les besoins du Sud, plus appauvri.
Toujours avec le racisme et la xénophobie pour principales bannières, plus tard ils ont changé leurs objectifs qui sont maintenant la construction d'une Italie fédérative, formée de régions autonomes chargées d'appliquer leurs impôts et de dépenser l'argent ainsi collecté.
La Ligue est un des partis les plus forts qui font partie de la coalition du nouveau gouvernement de l'Italie et durant la campagne électorale, elle a promis d'expulser 500 mille immigrants dans les 5 prochaines années.
Le ministre de l'Intérieur s'est attaqué aussi aux organisations non gouvernementales et aux groupes humanitaires qui se jettent dans la mer pour sauver ceux qui tentent d'arriver aux côtes à bord d'embarcations en mauvais état et il les a qualifiés de vice-trafiquants.
Ses attaques ont coïncidé avec un des plus grands naufrages survenus ces derniers temps en Méditerranée où une soixantaine de personnes sont mortes noyées y compris de nombreux enfants.
Mais les attaques de l'extrême-droite italienne ne se bornent pas uniquement aux immigrants car le ministre de la Famille et du Handicap, Lorenzo Fontana, membre aussi de la Ligue Nord, a indiqué que le mariage entre des homosexuels, approuvé par la législature précédente, n'existe pas en ce moment ce qui laisse dans une espèce de limbe juridique beaucoup de couples du même sexe qui ont légalisé leur relation.
Selon Lorenzo Fontana, la seule famille reconnaissable est celle au sein de laquelle un enfant à un père et une mère.
Il a ajouté que durant sa gestion il investira des ressources pour dissuader les femmes d'avoir recours à l'avortement.
Nous sommes donc face à l'un des gouvernements les plus conservateurs ayant existé en Italie, un pays divisé entre un Nord industrialisé et développé et un Sud avec des taux élevés de pauvreté et de chômage qui sont d'habitude, des bouillons de culture pour le surgissement des extrémismes les plus obscurs et violents.