Pendant plus de 3 mois, le gouvernement du Nicaragua a été victime de ce que l'on appelle une guerre de quatrième génération, caractérisée par un soulèvement populaire supposément spontané, par la violence et par une présumée colère et mécontentement envers le président Daniel Ortega, le tout avec le soutien des médias locaux et des grandes transnationales de l'information au service de la droite.
Pendant plus de 100 jours l'on a essayé de présenter Daniel Ortega comme un tyran cruel et sanguinaire qui réprimait à sang et à feu des étudiants, des travailleurs et des retraités qui résistaient dans des tranchées précaires.
Des politiques, des intellectuels de droite et beaucoup de personnes de gauche qui ont été trompées, d'anciens sandinistes frustrés, des religieux et plusieurs journaux qui avaient navigué battant pavillon progressiste se sont joints à cette campagne qui a trompé de nombreuses personnes à l'intérieur et à l'extérieur de notre région.
C'est vers la mi-juillet que la mise en scène a commencé à se défaire, un peu victime de ses propres excès et mensonges et parce qu'à la fin la réalité se fraye un chemin.
La campagne montée sur les réseaux sociaux n'avait rien à voir avec la vie réelle et une vérité a paru au grand jour: aucun des mauvais qualificatifs utilisés contre Daniel Ortega n'avait aucune base réelle.
Au pouvoir depuis 2007, il a remporté les plus récentes élections avec plus de 70% des voix et il obtenait de très bons résultats dans les sondages qui sont faits régulièrement pour déterminer la cote de popularité des gouvernants.
Jusqu'au 18 avril dernier, le Nicaragua avait une importante croissance économique et les programmes du gouvernement s'étendaient sur tout le territoire national pour garantir l'éducation, la santé et le développement économique en faveur des personnes qui avaient été traditionnellement laissées-pour-compte.
De plus, le Nicaragua était le pays le plus sûr de l'Amérique Centrale, un luxe dont même pas le Costa Rica, appelé jadis la Suisse de cette région, ne pouvait pas se vanter.
Comment alors, peut-on croire que tout d'un coup, de façon spontanée, comme par miracle, la population l'a haï et demandait sa démission?
N'importe quelle personne ayant une intelligence moyenne sait que les coups d'état ne se produisent pas de façon soudaine, mais qu'ils font l'objet d'une préparation longue et méticuleuse à laquelle participent plusieurs acteurs et, dans le cas de l'Amérique Latine, il fallait absolument la main de l'Ambassade des États-Unis.
Le complot contre le Nicaragua incluait, entre autres, l'Institut Démocratique International, la Fondation Nationale pour la Démocratie, l'USAID, l'Agence pour le Développement International et la Freedom House qui sont toutes, comme chacun sait, des instruments des États-Unis.
Maintenant le peuple de Sandino marche dans les rues en faveur de la paix et contre l'intervention étrangère, un décor bien différent du chaos que des esprits diaboliques ont prétendu dessiner dans l'imaginaire régional. Cela ne veut pas dire pour autant, bien sûr, que le danger a disparu, mais qu'il faut étudier à fond et bien apprendre tous les détails de cette conspiration qui, avec des nuances, est appliquée dans d'autres pays latino-américains.