Le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de suspendre toutes les contributions financières de son gouvernement à l'Agence de l'ONU pour les Réfugiés Palestiniens, ce qui met sérieusement en danger la vie et l'exercice des droits fondamentaux de millions de personnes qui souffrent de l'offensive permanente du régime d'Israël.
La porte-parole du Département d'état, Heather Nauert, a signalé qu'après avoir révisé soigneusement le travail de cette agence qu'elle a qualifié « d'irrémédiablement défectueux », l'on a décidé de couper tout financement dirigé à cette entité.
Jusqu'à présent, Washington fournissait près d'un tiers du budget de cet organisme qui a été créé en 1949 pour satisfaite les besoins essentiels des Palestiniens qui avaient été expulsés de leurs territoires suite à la création d'Israël et à la guerre d'expansion que celui-ci a immédiatement lancée contre ses voisins.
La nouvelle était déjà attendue car, depuis le début de l'année, le président Trump avait ordonné de réduire substantiellement les fonds destinés à cette tâche humanitaire grâce à laquelle un grand nombre d'enfants avaient accès à l'attention médicale et à l'éducation et dont bénéficiaient des malades et des personnes âgées.
À cette occasion-là, un porte-parole de l'agence avait qualifié cette mesure de déplorable, d'abrupte et de nuisible et il avait rappelé que ce qui est en jeu est l'avenir de plus d'un demi-million d'enfants palestiniens qui fréquentent 700 écoles, ainsi que la dignité et la sécurité de millions d'adultes qui vivent en qualité de réfugiés.
Rien de cela n'a inquiété le chef de la Maison-Blanche qui a décidé d'économiser les quelque 360 millions de dollars qu'il apportait mais, par contre, il maintient l'aide onéreuse de 3 milliards 100 millions de dollars à Israël dont la plupart sont destinés à des dépenses militaires.
De cette façon l'état sioniste reste le second pays du monde à recevoir du financement direct des États-Unis, seulement devancé par l'Irak qui reçoit, chaque année, 5 milliards 300 millions de dollars pour éviter sa fragmentation à cause des conséquences des deux guerres appelées « du Golfe » que le Pentagone a déclenchées contre ce pays.
L'Égypte et la Jordanie reçoivent chacune 1 milliard 200 millions de dollars par an qui permettent à Washington de garder une grande influence sur les décisions qu'elles prennent toutes les deux, surtout sur celles pouvant avoir un impact sur l'hégémonie étasunienne dans cette région.
Quand on compare ces chiffres avec la somme que les États-Unis destinaient à l'Agence de l'ONU pour les Réfugiés Palestiniens, l'on peut se rendre compte du fait que l'élimination de cette aide est un acte mesquin et qu'il a aussi un caractère punitif, car les autorités palestiniennes n'ont pas plié aux desseins hégémoniques nord-américains.
C'est aussi un autre coup contre le processus de paix au Moyen Orient qui est presque moribond après la décision de Trump de transférer l'ambassade de son pays vers Jérusalem. S'il y avait le moindre doute sur les véritables priorités des États-Unis dans cette région turbulente, le magnat-président vient de l'effacer d'un trait de plume.