Durant 2017, toutes les 5 secondes un enfant de moins de 15 ans est mort dans le monde de maladies évitables pour un total de 6,3 millions de décès pendant cette période, selon un rapport présenté à Genève par l'UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance.
La grande majorité de ces décès, 5,4 millions, sont survenus avant d'atteindre les 5 ans et plus de 2 millions étaient des nouveaux-nés.
Avec une clarté aveuglante, l'UNICEF a énuméré les choses simples qui auraient pu éviter la majorité de ces morts : du savon, de l'eau propre, des vaccins et des médicaments dont le coût, rappelons-le, est infime comparé avec les milliards de dollars qu'engloutissent chaque jour les conflits armés qui sévissent en plusieurs points de la planète.
L'OMS,l'Organisation Mondiale de la Santé, qui a participé à l'élaboration du rapport en question, a expliqué en détail les principales causes de ces pertes de vies humaines déplorables dont les complications au cours de l'accouchement, la pneumonie, les diarrhées, les infections néonatales et la malaria. Comme on peut le constater, aucune de ses causes n'est ni inévitable ni difficile à traiter, il suffit d'avoir de la volonté politique et de déployer des efforts collectifs.
Dans le cas des complications de l'accouchement, elles sont dues en général au fait que la mère n'a pas reçu les soins médicaux minimaux pendant la grossesse que ce soit à cause de la pauvreté ou du manque d'infrastructure et, au moment de l'accouchement, elles n'ont pas l'aide spécialisée. Les bébés qui réussissent à survivre à cette situation meurent la plupart du temps au bout d'un mois.
Bien que les progrès faits dans les services de santé aient permis de réduire la mortalité infantile depuis 1990, il reste encore beaucoup à faire surtout en ce qui concerne les inégalités qui existent dans chaque pays, en particulier entre les zones urbaines et rurales, souligne le rapport de l'UNICEF.
De plus, les enfants de mères n'ayant pas reçu ne serait qu'un niveau élémentaire de formation ont plus de possibilités de mourir pendant les années suivant leur naissance par rapport à ceux dont les mères ont faits des études de niveau moyen ou supérieur.
Une conclusion élémentaire de ces données indique que la pauvreté et les inégalités se trouvent derrière ce drame qui s'aggrave pour d'autres motifs dont les guerres, les conflits tribaux, la xénophobie et le racisme.
Dans presque tous les problèmes crées par l'être humain, les enfants sont les premières victimes et ils subissent les pires conséquences. On peut le constater dans des conflits comme celui du Yémen, dans la persécution des rohingyas au Myanmar, dans les vagues de migrants qui tentent de traverser la Méditerranée ou dans les déplacements massifs qui ont eu lieu en Colombie à cause des exactions des bandes paramilitaires et des trafiquants de drogues.
Je disais avant que dans la solution de cette tragédie il y a une composante de conscience collective qui nous inclut vous et moi, mais si malgré ces données, il y a des personnes qui restent encore insensibles , pensez que depuis que vous avez commencé à lire ce commentaire et maintenant même, 60 enfants seront morts en Afrique sous-saharienne, dans le sud de l'Asie et aussi en Amérique Latine et dans les Caraïbes et que leurs vies auraient pu être sauvées.