Le président des États-Unis, Donald Trump, a parlé pendant 34 minutes devant l'Assemblée Générale de l'ONU où il a prononcé le discours que l'on attendait de lui, chaotique, plein de contradictions, égocentrique et avec la réaffirmation du fait que peu lui importe le monde. Pense-t-il qu'un quelconque pays, même une puissance, peut vivre isolé des autres?
u sein d'une organisation créé pour rechercher la paix et la concorde dans un monde traumatisé après la Seconde Guerre Mondiale, le président étasunien s'est vanté de posséder les forces armées les plus grandes et il a confirmé qu'il destinera plus de 70 milliards de dollars à leur modernisation y compris l'arsenal nucléaire.
Il s'est vanté aussi d'avoir quitté le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, d'avoir rejeté le Tribunal Pénal International qui, soit dit en passant, a été créé à l'initiative des États-Unis, de ne pas avoir adhéré au Pacte Mondial de Migrations et de la guerre tarifaire déclenchée contre la Chine, guerre qui viole les principes les plus élémentaires de l'OMC,l'Organisation Mondiale du Commerce et du multilatéralisme.
Face à l'hilarité de son auditoire, ce qui est peu habituel au cours de cette assemblée solennelle, il a dit qu'en 19 mois il a fait plus pour son pays que n'importe quel autre gouvernement dans le passé.
Le magnat controversé a ajouté une nouvelle perle au chapelet de ses disparates lorsqu'il a affirmé que, je cite : « Nous rejetons l'idéologie du globalisme, nous embrassons la doctrine du patriotisme » avec quoi il a démontré sa méconnaissance absolue sur le fonctionnement du monde dans lequel il vit ce qui démontre combien Monsieur Trump est dangereux.
La globalisation n'est pas une idéologie, c'est une réalité. La société est interconnectée pour le bien ou pour le mal et maintenant plus que jamais la métaphore qui dit qu'un éternuement en Asie peut provoquer un ouragan dans l'Atlantique s'avère vraie.
En ce qui concerne la doctrine du patriotisme qui est déjà ébauchée dans sa phrase « America first » (Les États-Unis d'abord) nous amène à penser à quoi il se réfère. Rendre les États-Unis grands de nouveau ? Comment ? Et quand?
Est ce que ce sera comme à l'époque à laquelle les colons massacraient les populations indiennes pour leur voler leurs terres et leurs richesses naturelles ? Ou comme à l'époque à laquelle les tenants de la suprématie blanche poursuivaient, torturaient et assassinaient les noirs rien que pour la couleur de leur peau ? Ou à l'époque à laquelle les grands chefs d'entreprise exploitaient des millions d'immigrants arrivés aux États-Unis depuis tous les coins du monde pour créer de grandes richesses en travaillant dans des conditions de semi-esclavage?
Ou, finalement, à l'époque qui a suivi la Seconde Guerre Mondiale, époque au cours de laquelle et sans aucune justification les États-Unis ont largué deux bombes atomiques sur le Japon dans le but d'obliger le monde à s'agenouiller au moyen de la terreur.
C'est semble-t-il le pays dont rêve Donald Trump selon ce qui se dégage de son discours aux Nations Unies où il a manqué le respect à l'assemblée générale avec son arrivée plus que tardive.
Les grands airs impériaux de Trump ne lui suffisent pas à comprendre l'ancienne sentence qui veut que la ponctualité est la courtoisie des rois.
Il a dit que désormais il ne donnera de l'aide qu'à ceux qui le respectent et qui sont, sincèrement, ses amis. Nous n'avons pas la moindre idée de comment il va trouver ceux qui rempliront ces deux conditions à part Israël ou un autre pays confondu.