Les États-Unis n'ont jamais déclaré la guerre de façon officielle au Vietnam, mais ils l'ont menée d'une façon si brutale et absolue que, presque 45 après l'affrontement, les armes qu'ils ont disséminées sur ce territoire continuent à tuer des personnes ou à provoquer de graves troubles de santé et des souffrances à des dizaines de milliers de familles.
Selon des estimations du gouvernement, environ 42 000 Vietnamiens sont morts ces 40 dernières années à cause des milliers de bombes et de munitions étasuniennes qui n'ont pas explosé durant le conflit.
Les avions étasuniens ont largué 15 millions de tonnes d'explosifs sur ce pays indochinois, soit quatre fois plus que durant la Seconde Guerre Mondiale. Actuellement plus de 6 millions et demi d'hectares, un cinquième du territoire, est contaminé par ces engins.
En général les victimes sont des paysans que ce soit parce que de façon accidentelle ils entrent en contact avec eux durant leurs tâches ou parce qu'ils tentent de les démonter pour se servir du métal qu'ils contiennent.
Il existe au Vietnam une commission chargée de s'occuper de ces questions, dirigée par le premier ministre Nguyen Xuan Phuc, qui mettra en application un programme pour nettoyer quelque 15 000 hectares par an et pour réduire la région contaminée à moins de 15%.
Mais il y a encore un travail plus difficile à faire et c'est la réduction des effets nuisibles de la guerre chimique que Washington a déclenchée sans aucun scrupule contre ce peuple, sans avoir reconnu jusqu'à présent sa responsabilité pour cette grave violation du droit humanitaire.
Pratiquement depuis 1961 les États-Unis ont commencé à utiliser des substances toxiques dans une vaine tentative de briser la résistance héroïque des Vietnamiens.
La plus connue est l'agent orange, un puissant défoliant dont les États-Unis ont dispersé presque 80 millions de litres dans le but de détruire la forêt et de laisser les guérilleros sans protection contre les bombardements aériens et terrestres.
Les entreprises chargées de fabriquer cette arme chimique sur commande du Pentagone ont été la tristement célèbre Monsanto et la Dow Chemical, raison pour laquelle elles sont, au moins, des complices de ce crime contre l'humanité qui ne sera jamais ni jugé ni condamné.
Ce produit contient de la dioxine, un toxique dangereux qui provoque la mort et qui génère des altérations dans les chromosomes de ceux qui sont en contact avec lui que ce soit ceux qui attaquent ou ceux qui sont les cibles. L'armée étasunienne a assuré que l'agent orange n'affectait ni les êtres humains ni les animaux mais, depuis 1949 elle savait qu'il s'agissait d'une substance létale.
Plus de 6 500 raids aériens ont été réalisées pour lancer ce produit toxique et au moins 10 millions d'hectares ont été complètement rasées.
Peu après la guerre, une épidémie a fait son apparition : il s'agissait de tumeurs bizarres chez des Vietnamiens ainsi que divers types de cancer et de la naissance d'enfants avec des malformations sévères. La conclusion a été qu'il s'agissait des effets résiduels de la dioxine qui sont perceptibles 40 ans après.
Les États-Unis sont le seul pays à avoir utilisé la bombe atomique contre des populations sans défense. Ce sont des crimes contre l'humanité dont le châtiment est encore en suspens , mais qui n'ont été ni pardonnés ni oubliés. N'oubliez pas chers amis, mieux vaut tard que jamais!