Une brèche dans le mur

Édité par Reynaldo Henquen
2019-04-10 14:11:40

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Kristjen Nielsen, la principale chargée de mettre en pratique la politique migratoire des États-Unis a emprunté le même chemin que plusieurs proches collaborateurs de l'imprévisible président Donald Trump et elle a présenté sa démission avec effet immédiat ce qui ouvre une brèche dans la position hostile du gouvernant envers les migrants qui essaient de gagner le territoire nord-américain.

Kristjen Nielsen, qui occupait le poste de secrétaire du département de Sécurité Nationale des États-Unis, était considérée comme l'une des fonctionnaires les plus radicales de l'administration Trump, mais cela n'a pas été suffisant pour satisfaire son chef qui est en train de se laisser entraîner par une hystérie anti-immigrant aux conséquences dangereuses.

Son nom s'est ajouté ainsi à une liste qui est déjà longue, depuis le début du mandat de Trump il y a deux ans, et dans laquelle figurent les ex-secrétaires d'État, Rex Tillerson ; de la Justice, Jeff Sessions ; de la Maison-Blanche, John Kelly et de la défense James Mattis.

C'est devenu habituel dans le gouvernement de Donald Trump que celui-ci fasse pression au maximum pour obtenir ce qu'il veut et qu'après, face à un échec ou à une déception, il opte pour se débarrasser du fonctionnaire qui, à son avis, ne s'est pas employé à fond pour atteindre l'objectif fixé, ce qui fait aussi que le nombre de remplacements soit de plus en plus grand et que l'administration soit pleine de postes temporaires.

C'est logique qu'il en soit ainsi car il y a, dans la Maison-Blanche, un président qui n'est pas à même de déterminer où se trouve la ligne qui sépare ses élans et ses désirs de la réalité et même de la légalité.

C'est ce qui est arrivé cela fait quelques jours lorsqu'il a affirmé qu'il fermerait la frontière avec le Mexique prétextant que ce dernier ne déploie pas suffisamment d'efforts pour combattre la migration et il a dû faire marche-arrière après lorsque des chefs d'entreprise, des assesseurs et des membres du Congres lui ont fait remarquer que cela aurait un coût économique énorme pour les États-Unis.

Il a un autre problème sur son dos et c'est qu'il doit obéir à un verdict officiel pour réunifier les mineurs qu'il a fait séparer de leurs familles lorsqu'il a appliqué la dite politique de zéro tolérance à la frontière, politique dont, doit dit en passant, Kristjen Nielsen, a été une fervente défenseure.

Les autorités ont été obligées de reconnaître qu'elles auront besoin de deux ans pour appliquer ce verdict pour une raison toute simple : elles n'ont pas la moindre idée de l'endroit où se trouvent les 2 mille enfants arrachés à leur parents et ensuite classés comme mineurs non-accompagnés afin de les envoyer dans des centres d'hébergement avec lesquels le gouvernement avait signé des contrats.

Malgré tout, Trump insiste à faire de l'émigration sa bannière pour la campagne électorale car il sait qu'il s'agit d'un sujet qui éveille l'approbation et l'enthousiasme dans une couche de la société étasunienne qui est perméable aux idées racistes, xénophobes et à un nationalisme qui pue le fascisme.

 

 



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