Le président des États-Unis, Donald Trump, qui se dit très préoccupé pour la situation des droits de l'Homme au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba a mis son véto à une résolution du Sénat de son pays qui l'obligeait à suspendre le soutien militaire à la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite dans la guerre contre le Yémen.
Des organisations humanitaires avaient qualifiée d'encourageante la décision des sénateurs nord-américains car elle pourrait rapprocher la fin d'un conflit injuste, brutal et non nécessaire qui est en train de faire endurer de très grandes souffrances à des millions d'êtres humains.
Depuis que le régime saoudien a commencé ses bombardements pour appuyer le président Abd Rabbuh Mansur al Hadi, attaqué par des forces rebelles houthis, l'on estime que 60 mille Yéménites, pour la plupart des civils, ont été tués et l'infrastructure des principales villes a été détruite.
Les services essentiels ne sont plus assurés dont la santé, l'éducation, l'eau potable et l'électricité et presque 20 millions d'êtres humains dépendent de l'aide humanitaire pour survivre. Selon l'ONU, au moins un million et demi de Yéménites sont au bord de la mort par inanition et 85 mille enfants seraient décédés de maladies comme la rougeole et le choléra sans compte ceux qui sont morts à cause des combats et des bombardements.
Il s'agit de la plus grave crise humanitaire des temps modernes et. Cependant, tous les efforts pour mettre fin à la guerre ont échoué , surtout à cause des pressions des États-Unis et de plusieurs puissances européennes dont l'industrie militaire est un train de faire une affaire juteuse avec le sang et la vie des Yéménites.
Pour maintenir cette guerre, l'Arabie Saoudite est devenue le second acheteur mondial d'armes et les États-Unis en sont le principal fournisseur suivi de la Grande Bretagne, de la France, de l'Espagne et de l'Allemagne.
Dans un message diffusé cela fait quelques jours, le Pape François a dénoncé le fait que l'Europe et les États-Unis provoquent des conflits comme ceux du Yémen, de la Syrie et de l'Afghanistan dans le but de vendre des armes et de s'enrichir encore plus raison pour laquelle ils sont responsables de la mort d'innocents y compris d'enfants.
Des appels comme celui-ci, n'ont cependant pas entendus à la Maison-Blanche où Trump a choisi le chemin de la guerre et où il s'obstine à maintenir son soutien militaire au royaume saoudien qui, depuis quatre ans, écrase sous les bombes un petit pays, le plus pauvre du monde arabe qui n'a pas de grandes ressources naturelles mais le malheur d'être situé dans une position géographique stratégique.
Depuis le Yémen, on contrôle le Golfe d'Aden et l'accès à la Mer Rouge qui a, à l'autre bout, la Canal de Suez par où sont acheminés chaque jour des millions de barils de pétrole à destination du monde occidental, motifs plus que suffisant pour éveiller la convoitise des puissances pour lesquelles la vie humaine n'est qu'une donné peu importante, comparée avec leurs immenses richesses.