Par María Josefina Arce
La discussion sur l'usage des drones, ces engins qui soulèvent de grandes controverses, qui sont employés dans la dite guerre contre le terrorisme et qui ont tué un grand nombre de civils en Afghanistan, au Pakistan et en Somalie, est arrivée à l'ONU.
Ces derniers jours, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU a adopté à la majorité, une résolution condamnant l'utilisation de ces avions non pilotés, devenus un symbole de l'administration Obama.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche en 2009 Obama a promu l'emploi de cette haute technologie à des fins bellicistes, ce qui a eu un coût élevé pour des enfants, des femmes, des familles et des communautés.
Ces avions non pilotés ont semé la mort et la souffrance parmi la population civile, qui vit en permanence dans la peur car elle ignore quand est-ce qu'elle va être touchée par un missile.
Les États-Unis prétendent faire croire qu'ils choisissent soigneusement leurs cibles. Cependant, des informations assurent qu'au lieu de confirmer l'identité des objectifs à l'aide d'informateurs ou moyennant des opérations sur le terrain, le gouvernement étasunien décide les cibles de ses attaques aux drones sur la base de métadonnées des appels téléphoniques sur des portables.
Le résultat est le nombre élevé de victimes parmi la population civile, qui ne participe pas aux attaques et ne suppose une menace pour personne.
Le monde attend encore que les États-Unis tiennent leur promesse d'augmenter la transparence concernant les attaques des drones, ce que le président étasunien avait promis dans un discours sur la politique qu'il avait prononcé en mai 2013.
La réalité est que les États-Unis refusent de divulguer ne serait-ce que l'information la plus élémentaire aussi bien sur les faits survenus qu'en matière juridique.
L'année dernière, deux experts de l'ONU en droits humains ont signalé qu'il est nécessaire que les drones armés respectent les limites fixés par la loi internationale pour l'usage de la force létale.
La longue liste de violations commises par les États-Unis ces dernières années, en avançant comme prétexte la lutte contre le terrorisme, a été rallongée par l'utilisation de drones dont la fabrication est l'une des affaires les plus lucratives pour le complexe militaro-industriel des États-Unis.