Capricieux, mal élevé et égoïste, le président des États-Unis, Donald Trump, a démontré une fois de plus combien il est loin des attributs que doit posséder un gouvernant, lorsqu'il a annulé une visite au Danemark car ce pays a refusé de discuter de l'éventuelle vente du Groenland.
En septembre, le chef de la Maison-Blanche devait se rendre dans ce pays européen afin de s'entretenir avec la première ministre Mette Frederiksen, et il devait être reçu par la famille royale d'où a surgi l'initiative de ce voyage.
En fait, tous les préparatifs étaient en cours, ce qui signifie un effort énorme en matière de protocole et de sécurité et maintenant les autorités danoises se sentent offensées par l'attitude de Trump.
Dans un de ses habituels twitts, le président a osé assurer que, et je cite : « Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables, mais compte tenu des commentaires de la première ministre Mette Frederiksen, à savoir qu'elle n'avait aucun intérêt à discuter de l'achat du Groenland, j'ajournerai notre réunion prévue dans deux semaines pour un autre moment ».
Avec son mauvais goût proverbial et avec ses airs d'empereur il a ajouté que, et je cite encore. « La première ministre a été à même d'économiser une bonne quantité de dépenses et d'efforts tant aux États-Unis qu'au Danemark en étant si directe. Je la remercie de cela et j'espère pouvoir fixer la rencontre à un moment de l'avenir ».
Il ne viendrait à l'esprit de personne qu'un pays souverain veuille vendre une partie de son territoire, même s'il s'agit du Groenland qui appartient au Danemark mais qui a une grande autonomie et qui a sa propre administration.
Il faudrait savoir dans quel monde Trump pense-il qu'il vit. Tout semble indiquer qu'il croit que les millions de sa fortune personnelle ou ceux du pays riche qu'il gouverne mal sont un argument suffisant pour faire ce que bon lui semble.
Si l'on considère que l'Australie est une île, alors le Groenland serait la seconde de la planète avec un peu plus de 2 millions de kilomètres carrés, dont la moitié sont couverts d'eau et de glace . Sa population est de 56 mille 300 habitants organisés en un système parlementaire qui élit le premier ministre local.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, les États-Unis ont dans ce territoire la base aérienne de Thule qui a été d'ailleurs le théâtre, en 1968 d'un de spires accidents nucléaires de la seconde moitié du 20e siècle.
Maintenant Trump s'est lancé dans la course aux armements et personne ne doute qu'une de ses cibles principales est la Russie raison pour laquelle il ne serait pas erroné de penser que l'idée d'acheter le Groenland lui soit venue à l'esprit pour le transformer en fer de lance de ses opérations offensives et de surveillance.
Mais il arrive que l'on ne peut pas prendre ses désirs pour des réalités et Trump commence à peine à le savoir ce qui l'a mis dans l'embarras et a refroidi les relations avec le Danemark qui considérait les États-Unis comme un de ses principaux partenaires au sein de l'OTAN.
Il se peut que les Danois apprennent maintenant à mieux choisir leurs amis!