Des experts ont dénoncé le fait que les feux de forêts qui ont éclaté cette année dans l'Amazonie n'ont pas de précédents et qu'ils soulèvent une grande préoccupation, tandis que le président du Brésil, Jair Bolsonaro, essaie d'en minimiser l'importance et il cherche des arguments pour détourner l'attention de l'opinion publique.

Pendant les huit premiers mois de cette année, environ 74 mille feux de forêt ont été enregistrés, c'est-à-dire 83% de plus que pendant la même période de l'année dernière.

Pour que l'on puisse avoir une idée de l'ampleur de la dévastation, disons que rien qu'en juin, 2 254 kilomètres carrés de forêt ont disparu ce qui a amené de nombreuses personnes à dire que le principal poumon de la planète est en train de brûler.

Bien que le débat s'intensifie dans presque tout le monde, au Brésil le gouvernement fait tout son possible pour enlever de l'importance à cette grave tragédie écologique et Bolsonaro est allé même jusqu'à en rendre responsables les organisations non-gouvernementales qui travaillent dans le Géant Sud-américain.

Le président brésilien a signalé que les ONG sont irritées car le gouvernement leur a coupé l'aide économique qu'il leur donnait pour réaliser leur travail et que c'est pour cette raison qu'elles essaient de le discréditer aux yeux de la communauté internationale.

Faisant preuve d'une certaine prudence, le président a dit immédiatement qu'il n'a pas de preuves de ses accusations, ce qui les réduit, ni plus ni moins, qu'à un chapelet de mensonges malintentionnés.

En réalité, personne n'ignore les liens étroits qu'a Jair Bolsonaro avec les grands chefs d'entreprise de l'agriculture, de l'exploitation forestière et des mines qui sont en réalité ceux qui sont intéressés par la destruction de la forêt pour favoriser leurs opérations.

Le 2 août Bolsonaro a destitué de façon surprenante Ricardo Magnus Osorio Galvao, président de l'Institut National pour la Recherche Spatiale pour avoir diffusé des chiffres exacts sur la déforestation.

Cette entité est chargée de veiller à la santé de la région amazonienne dont 60% appartient au Brésil.

Pendant sa campagne électorale, Bolsonaro a affirmé que son pays allait renoncer à ses engagements en vertu de l'Accord sur le Changement Climatique, mais quelques jours avant les élections, il est revenu sur ses propos mais il a posé des conditions pour la permanence de son pays dans ce pacte.

Avec arrogance, il a dit aux autres pays du monde que l'Amazonie appartient eu Brésil et pas à eux, ignorant ainsi qu'une ressource aussi précieuse pour notre espèce, n'as pas, en réalité de propriétaires.

Face à cette situation, la Norvège et l'Allemagne, qui font les plus importantes contributions au Fonds Amazonie, ont décidé de les couper, ce qui a déclenché la colère du président brésilien.

Bolsonaro n'est pas seul dans ses folies. Le ministre des Affaires étrangères, Ernesto Araujo, a dit il y a peu que le changement climatique est un dogme utilisé par la gauche pour promouvoir le développement de la Chine.

Toute ressemblance avec les positions du président des États-Unis, Donald Trump au sujet du changement climatique n'est pas fortuite !