L’Accord de Dialogue Politique et de Coopération signé en 2016 entre l’Union Européenne et Cuba a ajouté de la confiance et de la stabilité aux liens bilatéraux, comme on l’a constaté au cours d’une réunion à La Havane.
La Session du Second Conseil Conjoint entre Cuba et l’Union Européenne a reflété les progrès des liens et la consolidation de l’Accord signé en 2016.
La quatrième visite à La Havane de Federica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires extérieures et la Politique de Sécurité pour présider le Conseil Conjoint, s’est inscrit dans le cadre du renforcement des relations avec Cuba.
La délégation cubaine était conduite par le ministre des Affaires étrangères de notre pays, Bruno Rodríguez qui, aux côtés de son interlocutrice a qualifié de positif le travail réalisé depuis 2016.
L’évolution, plus que satisfaisante des liens bilatéraux confirme ce constat, car, en vertu de l’Accord, les parties ont tenu cinq dialogues politiques sur les droits de l’homme, sur les mesures coercitives unilatérales et sur le développement durable.
Sans nier l’existence d’approches différentes sur certains thèmes, la plus grande des Antilles et le bloc communautaire accordent la priorité aux points de convergence.
Parmi les aspects avec des similitudes d’approche figure la condamnation du blocus des États-Unis contre Cuba et en particulier du chapitre III de la loi étasunienne Helms-Burton.
Ce dernier a un caractère extraterritorial et a en effet négatif sur les investissements du Vieux Continent dans notre pays.
À ce propos la cheffe de la diplomatie européenne a réaffirmé qu’elle a parlé avec les Cubains du commerce et des investissements et qu’elle a rejeté avec fermeté l’application du chapitre 3 de la loi Helms-Burton.
Elle a signalé aussi que l’UE est disposée à recourir aux mesures appropriées pour protéger les intérêts légitimes des chefs d’entreprise européens.
Le séjour de Federica Mogherini, qui a qualifié notre pays de partenaire clé pour l’Union Européenne, a permis de mettre à jour les statistiques sur les apports faits à notre pays.
Depuis le début de la coopération pour le développement en 2008, l’UE a investi plus de 200 millions d’euros, destinés essentiellement à l’agriculture soutenable et à la sécurité alimentaire, à l’environnement et à la lutte contre le changement climatique.
Un exemple en est la restauration d’une relique architectonique de La Havane.
Avec des fonds de l’Union Européenne, le Couvent de Santa Clara sera un centre de formation de personnel spécialisé en restauration d’immeubles patrimoniaux au profit de Cuba et des Caraïbes.
Le bon chemin des échanges entre Cuba et l’Union Européenne est un signe positif dans un monde instable dans lequel des forces puissantes parient pour les sanctions et l’isolement.