Par: Guillermo Alvarado
Sans aucune responsabilité pour ses innocents représentants du royaume animal, les éléphants et les ânes ont été adoptés comme des symboles des deux principaux partis politiques des États-Unis : le Républicain et le Démocrate respectivement qui sont différents visages d’un même système.
L’on raconte que ces deux figures ont été l’œuvre d’un même caricaturiste, Thomas Nast, qui les a diffusées entre 1862 et 1885 dans l’hebdomadaire Harper’s Weekly comme une forme de critique aiguë aux politiciens.
Je fais allusion à cette histoire juste maintenant quand nous voyons le président Donald Trump paraître nerveux, inquiet, entre épeuré et colérique et montrant la classique subtilité de l’éléphant dans un magasin de porcelaine.
Sur ce ton il a publié un message sur les réseaux sociaux dans lequel il qualifie de « folle » la congressiste Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants, insulte impropre à un chef de la Maison-Blanche.
Mais, plus encore, dans le même message il a dit que son assesseure en matière de Covid-19, la doctoresse Deborah Birx, est pathétique car elle a reconnu que la maladie se propage sans contrôle dans les zones urbaines et rurales.
En réalité Mme Birx n’a fait qu’accepter quelque chose que presque tout le monde sait, peut-être à l’exception du président et ses plus proches partisans, et c’est que la crise sanitaire aux États-Unis est pratiquement hors contrôle et que personne ne fait presque rien.
Les statistiques, au moment d’écrire ce commentaire, indiquent que 4 millions 719 mille étasuniens ont contracté le virus dont 155 mille 500 sont décédés, les chiffres les plus élevés de la planète.
Mais le plus inquiétant est qu’il n’y a aucun signal faisant attendre une diminution de ces chiffres, mais plutôt, comme l’a expliqué Birx, la maladie se propage comme une traînée de poudre !!!!!!!!!!!!!
Selon le virologue le plus remarquable des États-Unis,Anhony Fauci, qui a aussi perdu la faveur de Trump pour dire la vérité, il faut absolument enrayer les infections avant d’arriver à la saison de la grippe en automne quand tout se compliquerait encore plus.
Malheureusement, le chef de l’exécutif a le regard et tous les autres sens, sauf le sens commun, centrés sur les élections du 3 novembre prochain et rien ne peut l’en détourner.
Dans une caricature de Thomas Nast, de 1873, l’on voit un âne déguisé en lion faisant peur aux autres animaux et un éléphant indécis et étourdi, nommé vote républicain sur le point de tomber dans l’abîme. Presque 150 après, l’image continue à être exacte.
