Par: Guillermo Alvarado

Les propriétaires des principales prisons privées des États-Unis font de juteuses contributions à la campagne de Donald Trump qui, durant son mandat a fait augmenter, de façon très sensible, l’entrée de sans-papiers à ces prisons.

En réalité, la remise au capital privé d’une bonne partie des pénitenciers est une pratique qui a commencé cela fait quatre décennies et elle a eu son apogée sous l’administration Obama.

De fait, l’actuel candidat pour le parti démocrate Joe Biden, a été un enthousiaste promoteur de ces négoces durant sa période à la vice-présidence.

Cependant, sous la pression dudit secteur progressiste de son parti, ayant à sa tête  le sénateur Bernie Sanders, il a promis que s’il est élu président il cherchera la façon de mettre fin à cette pratique.

C’est plus facile à dire qu’à faire car Trump s’est débrouillé pour signer des contrats avec les firmes CoreCivic et GEO Group pour qu’elles lui prêtent ces services durant les 10 prochaines années et comme chacun sait, aux États-Unis les négoces sont plus sacrés que la Bible.

Selon des informations de presse, le PDG de CoreCivic, Damon Hininger  a personnellement fait don de plus de 26 mille dollars à la campagne des républicains et il a réussi à ce que des proches collaborateurs à lui contribuent avec 228 mille dollars.

Le fondateur et directeur de GEO Group, George Zoley, a donné plus d’un demi-million de dollars à la campagne du Parti Républicain et 10 mille seulement à celle des Démocrates et le Centre pour les Politiques Responsables assure que des entreprises liées à ce consortium ont donné plus de 1,7 millions.

Bien que les deux entreprises nient qu’il y ait un lien politique dans ces dons, il est clair en faveur de qui elles penchent.

La cause est bien définie. Quand Trump a remporté la présidence les actions de ces deux corporations sont montées notablement avec la perspective de voir augmenter les arrestations d’immigrants, comme cela a été le cas.

Durant 2019, le Service d’Immigration et des Douanes a maintenu en prison jusqu’à 50 mille personnes, entre adultes et mineurs et 80% d’entre eux étaient entre les mains de particuliers. 

Bien que les entreprises aient été accusées de maltraiter les prisonniers, de leur donner de la nourriture de mauvaise qualité ainsi que de les exploiter en les faisant travailler pour des salaires infimes ou sans salaire, le négoce se maintient et leurs tenants parient pour la victoire des républicains aux élections de novembre pour garantir