La Colombie a besoin de plus que d'une paix sur le papier

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-09-24 17:17:26

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Par María Josefina Arce

 

A Bogota, des milliers de manifestants ont condamné les massacres qui se succèdent en Colombie.

"Ils nous tuent", c’est le cri des Colombiens face à la spirale de violence qui secoue le pays et qui semble n'avoir ni fin, ni réponse adéquate de la part du gouvernement du président Ivan Duque.

Les rues de Colombie ont été le théâtre, ces dernières heures, de caravanes de véhicules et de marches pour exiger la fin des massacres des leaders sociaux et des anciens membres de l'ancienne guérilla.

Plus de 60 massacres ont été enregistrés jusqu'à présent cette année dans ce pays d'Amérique du Sud, qui exige le respect de l'accord de paix signé en 2016 par le gouvernement de l'ancien président Juan Manuel Santos et l'ancienne guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie - l'Armée du Peuple.

Comme l'ont rappelé les participants aux négociations de paix, l'accord comporte les mécanismes nécessaires pour éviter ces événements violents qui continuent de saigner le pays et qui préoccupent des organismes internationaux tels que l'ONU.

En outre, il prévoit une série d'actions visant à améliorer les conditions de vie des habitants des zones de conflit, où aujourd'hui les groupes paramilitaires, les trafiquants de drogue et d'autres bandes criminelles se battent pour le contrôle.

La déclaration politique de l'appel à la marche indique que depuis l’accession d’Ivan Duque à la présidence, la Colombie a été poussée à une augmentation de la violence.

Les Colombiens ont également condamné la brutalité policière qui s’est soldée par la mort de Javier Ordóñez, un avocat de 46 ans réduit de force par deux agents.

Les manifestations de lundi, à l’appel d’organisations ouvrières, étudiantes, de presse et sociales, font suite aux protestations du début du mois concernant la mort d'Ordóñez. La répression policière a fait plusieurs morts et des dizaines de blessés.

La réalité est que sous le mandat de Duque, la Colombie ne trouve pas son chemin. La paix sur le papier ne suffit pas; le gouvernement doit prendre conscience de la spirale de violence qui secoue le pays et ne pas essayer de minimiser le problème en qualifiant les massacres d'homicides collectifs.

Des actions sont également nécessaires pour mettre fin aux inégalités existantes et pour investir dans les zones oubliées afin de construire cette paix nécessaire et de bannir la violence dans toutes ses manifestations.



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