L'économie de la Bolivie est tombée d’un seul «coup»

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-10-14 10:03:03

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Par Milagros Pichardo/Granma

Photo tirée de Granma

Des élections générales sont prévues dans quelques jours en Bolivie, un pays qui, depuis près d'un an, est dirigé par un gouvernement qui s'est livré à un coup d'État, profondément antipopulaire et servile.

Un simple regard sur l'administration de Jeanine Añez, la présidente de facto, met en lumière ses décisions malavisées en matière de santé, de politique publique, de relations internationales et d'économie.

Ce dernier aspect est l'un des plus préoccupants. Le déclin économique que connaît la Bolivie aujourd'hui défait le travail du Mouvement vers le Socialisme (MAS), qui a fait de ce pays celui qui a connu la plus forte croissance économique en Amérique latine.

Selon une étude réalisée par l'université de Columbia, la Bolivie se trouve désormais en bas de la liste des pays du continent dont le pourcentage du PIB consacré à des politiques fiscales expansives est le plus faible.

La même analyse ajoute que la chute de l'économie est de 6%, un chiffre très similaire à celui estimé par la Banque Mondiale et la Banque Centrale de Bolivie ; bien que sûrement la chute sera beaucoup plus grande si elle suit le rythme des mises à jour à la baisse que la plupart des organismes internationaux ont fait.

Après le long cycle de politiques réussies mises en œuvre par le MAS, où le PIB de la Bolivie est passé de 9 à 40 milliards de dollars, tandis que l'extrême pauvreté était réduite de 38 à 15 %, l'inefficacité du gouvernement Áñez face à la pandémie a fait de 2020 la pire année économique depuis des décennies. Et l'aspect le plus inquiétant de cette situation est qu'elle pourrait encore s'aggraver.

L'avenir économique et social de la Bolivie devient encore plus sombre à l'approche des élections, qui risquent d’être frauduleuses. Les intentions de la droite bolivienne pour empêcher le triomphe du MAS sont claires.

Dans ce scénario, il y a aussi des forces qui tentent d’accéder au pouvoir avec une alternative moins «radicale» et populaire.

Dans l'économie, les miracles ne se produisent pas et cette réalité affectera le gouvernement élu, quel qu'il soit.



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