Par Guillermo Alvarado
Peu de fois l’humanité s’est vue touchée d’une manière si globale par une pandémie comme celle du Covid-19, qui s’est répandue par les quatre coins de la planète, et en même temps, il y a eu une réponse fragmentée, éparpillée et évidemment insuffisante par rapport à l’ampleur du défi.
Il est vrai qu’on a appliqué des mesures presque partout où il existe des contagions, mais celles-ci correspondent à des politiques locales, à la bonne ou la mauvaise volonté des gouvernements et non pas à un projet général qui devrait être dirigé, à mon avis, par l’Organisation des Nations Unies en tant que leader mondial.
Un exemple de ceci est arrivé lors de la réunion la veille du Conseil de Sécurité, où la délégation du Mexique dirigée par le ministre des Affaires Étrangères Marcelo Ebrard, a mis le doigt sur la plaie au nom de son pays et de la Communauté des États Latino-Américains et Caribéens, CELAC.
Le chef de la diplomatie mexicaine a rappelé ce que le secrétaire général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait déjà averti à propos de l’inégalité dans la distribution des vaccins contre le Sars-Cov-2.
À l’heure actuelle, on a déjà administré environ 180 millions de doses dans le monde entier, mais les trois quarts de celles-ci sont concentrées seulement dans dix pays, dont plusieurs avec un haut niveau de développement.
Quelques pays tels que la Russie et la Chine, par exemple, parce qu’ils les ont fabriqués et d’autres tels que les Etats-Unis et l’Union Européenne, parce qu’ils ont utilisé le pouvoir de l’argent pour monopoliser les préparations issues des grands laboratoires des transnationales pharmaceutiques.
À l’autre extrémité de l’échelle inégale il y a cents nations qui n’ont pas reçu un seul vaccin et si cela continue comme ça, il y en a qui devront attendre jusqu'en 2013 pour l’avoir, a souligné le ministre des Affaires Étrangères du Mexique.
Il a relevé : « Nous n’avions vu, jamais auparavant, une division aussi profonde qui touche tant de pays en si peu de temps et il faut agir, d’où l’opportunité de cette session pour réparer l’injustice qui est commise car la sécurité de toute l’humanité en dépend »
Marcelo Ebrard a ajouté au nom de la CELAC, qu’il faut éliminer les obstacles qui « puissent éviter la distribution des vaccins et que nous devons entre tous renforcer les chaînes d’approvisionnement qui favorisent et garantissent l’accès universel aux vaccins ».
Face à ce sombre panorama il ne reste plus qu’à répéter une fois de plus et jusqu’à l’épuisement si nécessaire ce vieux principe selon lequel personne ne sera en sécurité tant que nous ne le seront pas tous.