L'ONU a récemment averti qu'en raison d'un désir de richesse et de confort, une grande partie du monde oublie la plupart de ses engagements pour protéger l'environnement, éviter le réchauffement climatique et arrêter les phénomènes naturels extrêmes.

L'activité économique ne peut pas être guidée exclusivement par l'augmentation constante et à tout prix du produit intérieur brut, le PIB, indique un rapport  du Programme des Nations Unies pour l'environnement, PNUE.

Le document souligne que de nombreux pays insistent à accorder des subventions importantes pour la production et la consommation de combustibles fossiles, tels que le pétrole, les pratiques agricoles non durables et les transports hautement polluants.

Le texte ajoute qu'en pratique, aucun des 20 engagements pour la protection de la biodiversité au cours de la période 2010-2020 n'a été pleinement respecté, en plus l'année dernière les objectifs de développement durable ont été sérieusement touchés par la pandémie de Covid-19.

En raison de cette situation complexe, les inégalités, la pauvreté et la faim se sont accrues, a déclaré le PNUE.

Au cours des 50 dernières années, la richesse mondiale s'est multipliée presque par cinq, mais sa répartition est restée  très inégale et la preuve en est qu'à l'heure actuelle 1,3 milliard d'habitants vivent en-dessous du seuil de pauvreté et 700 millions ne mangent pas à leur faim.

En raison de ce système irrationnel de production et de consommation, une triple menace pour l'humanité grandit, générée par le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité, a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutérres.

Nous nous dirigeons vers une augmentation de température d'au moins trois degrés par rapport à l'ère préindustrielle; plus d'un million d'espèces animales et végétales peuvent disparaître; et les maladies dues à la pollution causent environ neuf millions de décès prématurés chaque année, indique le rapport.

Guterres a averti qu'en raison du comportement irresponsable de nombreux pays industrialisés, plus occupés à exploiter la nature qu'à la protéger, le monde pourrait être proche d'un point de non-retour.

En 2021, le sommet sur le climat de Glasgow, au Royaume-Uni, qui avait été reporté l'année dernière en raison de la pandémie, devrait avoir lieu, et il est prévu qu'un plan d'action puisse y être établi, avec des objectifs concrets et pas seulement avec de beaux  discours, pour nous réconcilier nous-mêmes avec la planète et, peut-être, sauver nos  vies.