L'arrivée du COVID-19 et la mise en œuvre d'une politique qui efface les progrès réalisés au cours des 15 ans du mandat du mouvement de gauche Front Large, marquent les douze premiers mois du président uruguayen, Luis Lacalle Pou.
La maladie provoquée par le nouveau coronavirus n'a pas causé beaucoup de dégâts dans le pays d'environ quatre millions d'habitants et qui disposait d'un système de santé solide. La santé a toujours été une des priorités des différents gouvernements du Front Large.
Mais sur le plan social, ce n’est pas la même histoire. Au cours de la première année du mandat de Lacalle Pou, 60 000 emplois ont été supprimés et bien d'autres pourraient disparaître à cause de la pandémie.
Aujourd'hui, la nation sud-américaine compte 100 000 nouveaux pauvres, alors que pendant son administration le Front Large a réussi à réduire le taux de pauvreté de 40% à 8% et la mendicité de 4,5 à 0,1%.
Il y a également eu une baisse des pensions des retraités et 10 000 petites et moyennes entreprises ont mis la clé à la porte, car elles n'ont pas bénéficié du soutien du gouvernement en raison de la triste situation économique générée par le COVID 19.
Au cours de cette première année de gouvernement de Luis Lacalle Pou, la politique de protection sociale, d'emploi, d’encouragement et de soutien aux petits entrepreneurs a été insuffisante.
Certains programmes sociaux tels que la formation d’assistants de vie des personnes handicapées ont même été interrompus, tandis que des politiques d’austérité ont été mises en place dans des domaines clés tels que la recherche scientifique et la formation de chercheurs.
En effet, la population qualifie de mauvaise la capacité des autorités à gérer la crise de l'emploi, la pauvreté et la baisse des revenus des ménages, selon un sondage de FACTUM.
Mais non seulement la pandémie et ses effets sur la santé et l’économie ont inquiété les Uruguayens au cours de cette période. L'approbation de la loi d’Urgente Considération a créé des contradictions entre les partis d'opposition et la société en général.
Aujourd'hui, les organisations sociales, syndicales et de défense des droits de l'homme lance des pétitions pour abroger lors d'un référendum 135 articles de la législation qui rappelle à beaucoup l'époque des dictatures qui régule le droit de grève et donne plus de pouvoir à la police et à l'armée.
Lacalle Pou est au pouvoir depuis un an et la menace de perdre les acquis sociaux, sanitaires et éducatifs du Front Large pendant 15 ans qui ont fait la différence dans la nation sud-américaine, augmente.