Par Guillermo Alvarado
Le monde se trouve au milieu d’une course inégale à la vaccination dans l’espoir d’endiguer la pandémie de Covid-19, course où quelques-uns, les moins nombreux, roulent en voitures rapides, d’autres vont en moto et l’immense majorité court à pied dont beaucoup d’entre eux, pieds nus.
C’est l’image la plus exacte de la situation, car à l’heure actuelle 80% des vaccins sont concentrés dans dix pays et 20% est distribué dans le reste de la Planète, où il y en a quelques-uns qui, pour différentes raisons, n’ont pas encore réussi à appliquer une seule dose.
Cela fait un an, lorsque la tragédie commençait, nous avions l’espoir qu’elle allait nous rendre meilleurs, que les gouvernements et les peuples devraient comprendre que pour nous sauver il fallait sauver tous les habitants de la planète, mais nous constatons que la crise est en train de faire ressortir le pire de certains.
Prenons pour exemple les États Unis, la puissance la plus riche et la plus égoïste. Cela fait très peu de temps, lors d’un communiqué de presse, on avait demandé à la secrétaire à la presse de la Maison Blanche, Jen Psaki si l’administration de Joe Biden était prête à partager les vaccin qu’elle accumule par millions.
Se réponse a été un “non” catégorique, car ils seront utilisés tout d’abord aux États-Unis, a-t-elle annoncé.
Cuba, petit archipel sans grandes ressources naturelles, brutalement frappé par 60 ans de blocus et par la contraction de l’économie mondiale et située très à proximité de cette puissance, à 90 milles nautiques au Sud de la Floride a adopté une attitude complètement différente.
Son personnel de santé, hautement qualifiée est allé collaborer là où ses services ont été demandés, pour endiguer la pandémie, même dans les nations européennes développées, en démontrant ainsi que la solidarité ne consiste pas à donner ce que vous avez en trop mais à partager ce que vous avez.
Très bientôt, Cuba sera le premier pays en Amérique Latine et dans les Caraïbes à avoir ses propres vaccins contre le nouveau coronavirus, un jalon historique et que personne n’en doute, s’il s’avère nécessaire elle mettra cette découverte au service des autres.
Elle l’a déjà fait, rappelons-le en sauvant les passagers d’un bateau de croisière britannique auquel tous les autres pays, y compris les États-Unis, avaient interdit de toucher leurs ports par crainte du Covid-19.
Cette attitude a constitué un geste généreux auquel les grands médias n’ont pas fait la moindre référence, alors qu’on est en train de raconter des anecdotes et de dresser des bilans de la première année de pandémie.
Quand l’être humain est éduqué dans ces valeurs il peut être noble et altruiste, ou dans le cas contraire, il peut devenir le pire ennemi de sa propre espèce.