Une nouvelle tragédie secoue la société nord-américaine, après qu'un homme armé ait tiré sans discernement sur des personnes qui faisaient leurs courses dans un supermarché de l'état occidental du Colorado, faisant au moins 10 morts.

Ce crime multiple s'est produit quelques jours après que trois attaques aient eu lieu contre des salons de massage dans la ville d'Atlanta, en Géorgie, faisant  huit morts, dont six d'origine asiatique.

Comme c'est souvent le cas après un drame pareil, les autorités expriment leur douleur et leur soutien envers les victimes et leurs familles, mais l'accent est rarement mis sur la principale cause : la prolifération excessive des armes et le manque de contrôle sur leur vente à n'importe qui.

Les États-Unis sont un pays saturé d’armes, sous la protection du deuxième Amendement de la Constitution qui, peut-être au moment de son adoption en 1791, juste après la fin de la guerre d'indépendance, avait sa raison d'être, mais aujourd'hui, il n’est pas seulement obsolète, mais très dangereux.

Dans sa traduction espagnole du texte de 25 mots on peut lire: "Puisqu'une milice bien organisée est nécessaire pour la sécurité d'un État libre, le droit du peuple de posséder et de porter des armes ne sera pas violé."

Derrière cette amendement se trouvent des industriels et des commerçants très prospères qui ont fait des Etats Unis un immense arsenal, où pour 100 habitants, il y a 120 armes et d'innombrables quantités de munitions dans les mains de civils, y compris les personnes âgées et les nouveau-nés.

Et je ne parle pas uniquement de revolvers et de pistolets, mais de fusils modernes et puissants, comme l'AR-15, une version militaire  du M-16, qui tire avec une cadence de tir en rafale, idéale pour un assassin isolé.

Il s’agit  d’un business rentable et la vente  de ces armements est saisonnière et elle dépend des angoisses et des craintes d’une société instable.

Ainsi, la pandémie du Covid-19 était une période dorée pour les marchands de la mort, car la vente d’armes à la population a augmentée et pendant les manifestations après le meurtre de George Floyd, elle est  montée littéralement en flèche.

Mais ce n'était rien comparé à ce qui s'est passé en janvier 2021, pendant la prise d’assaut du Capitole et l'investiture orageuse de Joe Biden à la présidence.

Au cours de ce mois, 4,3 millions de vérifications des casiers judiciaires ont été effectuées, à la demande de ceux qui avaient l'intention d'acheter une arme à feu.

Dans la première puissance économique mondiale, l'angoisse et la peur sont des sentiments dominants parmi les gens, qui semblent être rassurés lorsqu'ils ont une arme chez eux avec laquelle tuer ou faire du mal à leur prochain.